Le temps de m'y faire

« Le temps passe vite pour tout le monde, Mamie ».
Je reviens des courses avec ma mère et sur le paquet de yaourts au sucre de cannes, il y avait marqué « 23/03/10 ». C’est dans longtemps. On aura déjà mangé la totalité des 8 yaourts dans le paquet avant le 23 mars. C’est dans longtemps, mais ça va vite passer, je suis sûre. Demain, je me réveillerai, et je me dirai « Oh, merde, on est déjà le 23 mars et dans une semaine je dois rendre un exposé que je n’ai pas encore commencé ». Ça va vite passer, mais en attendant que ça passe, je compte les jours. Je pourrais même compter les heures avant le 23 mars, j’ai le temps.
J’aime le bruit de la trotteuse dans ma chambre. J’aime aussi voir les grains de sables tomber lentement dans le sablier. J’aime. Je pourrais rester des heures entières dans le silence de ma chambre à écouter l’aiguille danser. J’ai le temps. Puis, quand je regarderai l’heure, je dirai « Oh, déjà ?! Mais je n’ai pas vu le temps passé ». Je ne l’ai pas vu passer, pourtant j’étais là à le surveiller de près. Ce putain de temps.
Y’en a pour qui le temps est un allié. Pour moi, le temps a toujours été un ennemi. Je crois que j’ai la phobie du temps. Si, si, sérieusement. Finalement, je n’aime pas le voir se défiler sous mes doigts. Et je crois que c’est pour ça que j’ai le souvenir court. Je ne veux pas me souvenir que le temps passe. Alors j’oublie. Je ne compte pas les jours qui passent. Non, moi, je décompte. Je préfère. Je préfère me dire que la situation ne sera pas éternelle plutôt que de voir que ça fait déjà tant d’années qu’elle n’a pas changé.
Une question d’erreur de parcours peut-être.
J’aimerais pouvoir jouer avec le temps comme il joue avec mes nerfs.
Mais le temps de m’y faire, il sera sûrement trop tard.

Vous ne voulez pas un whisky d'abord ?

Parfois, quand on a envie de coucher, il faut savoir user de ses charmes, savoir faire rire l’autre si on n’a pas tant de charmes que ça. Si, si, ça marche aussi. Et si jamais on n’a ni charme, ni humour, alors il faut savoir sortir la CB et faire péter les bouteilles d’alcool comme on fera péter les boutons du jeans un peu plus tard dans la soirée (avec un peu de chance). Dans tous les cas, pour coucher, il faut mettre toutes les chances de son côté (et laisser les sous-vêtements du dimanche dans le placard, ce n’est pas le moment qu’ils fassent leur coming-out).
Si j’étais une fourmi, tout serait vachement plus simple. Si j’étais une fourmi, je n’aurais qu’à m’envoler au printemps, un mâle ailé me suivrait (follement épris de mes ailes de rêve) et voilà, l’affaire est dans le sac. Le mâle mourra (dans d’atroces souffrances)(parce que c’est vachement plus drôle en fait) et moi je retournerai en terre et construirai un nid (à mon image) et toutes les ouvrières seront à mes pieds, parce que je serai la reine de mon royaume.
Finalement, vouloir coucher quand on est fourmi, c’est beaucoup plus facile que quand on est humain. Et si on a un creux après l’acte, on peut bouffer ses ailes, parce que c’est super énergétique et beaucoup moins cher que les boissons pour sportifs et si après deux petites ailes, on a encore faim, on peut bouffer ses œufs, personne ne dira rien, au contraire. Pouvoir manger ses ailes, ce n’est quand même pas négligeable.
Bon bien sûr, faut avoir la chance de naître fourmi femelle, parce que si on nait fourmi mâle, on est mal. (Sans mauvais jeu de mot, Ramoucho)
Parce qu’être un mâle chez les animaux, ce n’est pas le top ; surtout pendant ou après l’acte. Ben oui, si on est une fourmi mâle on meurt en vol, si on est une mante religieuse, on se fait bouffer la tête et si on est un ours polaire, on prend le risque de se casser le pénis. Si, si, c’est possible. Parce que les ours polaires ont un petit os dans le pénis et ce petit os est susceptible de se casser si les coups de reins de l’ours sont trop forts ou si l’ours est encore un peu jeune. Et je l’ai vu (de mes yeux vu), en cas de cassure, l’ours se retrouve un peu con et repart (la queue entre les jambes) comme il est venu, hurlant à la mort, tel un loup du Canada. C’est que la banquise est tellement grande qu’il n’est même pas sûr de pouvoir forniquer de nouveau. La reproduction sexuelle c’est un peu un coup de poker, gagner alors qu’on a un carré de deux. C’est le coup de toute une vie pour ces pauvres mâles sans défense.
Finalement, je crois que je vais investir dans le whisky.

La complainte des filles de joie

Je vous préviens de suite, le titre de ce message n’a aucun rapport avec ce qui va suivre ; tout simplement parce que petit un, j’ai pris ce titre au hasard dans ma playlist I-Tunes et petit deux parce que je ne sais pas moi-même ce qui va suivre (comme souvent, en fait).
Je vous entends déjà râler parce que petit un, c’est nouveau et que ça chamboule vos habitudes, petit deux c’est tout blanc et ça fait mal à vos petits yeux de bloggeurs avertis, petit trois, les deux en même temps (et là, vous êtes super pénibles, si, si). Sauf que petit un, le changement ça fait du bien par où ça passe, petit deux, c’est tout blanc, mais Facebook aussi c’est tout blanc et pourtant je vous vois y déposer vos humeurs comme on dépose les gerbes de fleurs le 1er Novembre et petit trois, vous êtes pénibles, mais vous êtes mes lecteurs/lectrices, alors je ne peux pas vous en vouloir. Non, ce n’est l’anniversaire de personne, juste que j’ai décidé d’être sympa avec vous. Oh, mais rassurez-vous, le « mon Bibou » n’est pas encore pour demain, ni après-demain d’ailleurs. Et le jour où je l’appellerai comme ça et que je vous le dirai, vous aurez le droit de me lapider sur la place publique, ou de m’enterrer vivante. J’imagine déjà le sourire sadique de Cass’ et Poids Plume, leur cailloux à la main. Puis, si jamais vous pensez que la lapidation est trop peu douloureuse, vous pourrez toujours m’enterrer vivante. Si, si, dans certaines régions de Turquie ça se fait encore. Y’a une gamine de 16 ans qui a été enterrée vivant dans le jardin familial pour avoir échangé des billets doux avec son amoureux. Et là, j’ai eu envie de dire quelque chose, mais pour le bon fonctionnement de ce blog et pour éviter les polémiques à trois francs six sous, je ne dirai rien. Je vous la ferai en MP, comme sur les tchats. Sur les tchats, on file discuter en MP quand la discussion commence à tourner au grivois et coquin, un peu comme les siestes du dimanche après-midi, on s’enferme dans la chambre et/ou on ne répond plus de rien au téléphone.
Les crimes d’honneur (comme on dit) sont encore présents dans certaines régions turques, mais sont également passibles de la prison à vie. Je préfère le dire, au cas où vous voudriez d’un coup d’un seul vilipender la Turquie et ses us et coutumes.
Ensuite, une fois qu’on a trouvé l’élu (je ne le féminise pas exprès, vous comprendrez plus tard) de notre cœur, il ne faut pas oublier de faire l’amour régulièrement. Ben oui, faut aller plus loin que les MP sur un tchats, les amis. Mais quand je dis faire l’amour c’est un zizi et un vagin, sinon ça ne marche pas. Les zizis ou les vagins en plastique ça ne marche pas non plus. Il faut un homme et une femme quoi. Selon Stuart Brody, si On pratique le coït vaginal (suivi d’un orgasme vaginal, lui aussi) alors On sera mince, équilibré mentalement aura un bon métabolisme et ne sera pas déprimé. Rien de bien nouveau vous allez me dire et pas besoin de Monsieur dans Madame pour se sentir bien après l’amour. C’est vrai. Mais ce n’est pas moi qui le dis, c’est Stuart Brody. Il dit même que « la manière dont marche (à pied) une femme trahit sa capacité à avoir des orgasmes vaginaux ». Incroyable.
Et puis si jamais Madame n’a plus de désir, qu’elle soit sans crainte, bientôt arrivera sur le marché pharmaceutique une jumelle à la désormais célèbre pilule bleue, le viagra pour Dames. Rien n’est encore bien sûr, mais j’ai confiance dans les chercheurs qui feront tout ce qui est en leur pouvoir pour rendre son désir à la femme, comme ils ont rendu son érection à l’homme il y a une dizaine d’années. J’y crois. (La rage au ventre)
Tout ça pour dire que j’ai changé la déco sur mon blog ; et qu’il faut cliquer sur « Read more » ou sur la bulle en haut à droite de l’article (à côté du titre) pour voir les commentaires. Et n’essayez pas de cliquer sur les icônes dans la barre de droite, ça ne mènera nulle part. Elles sont simplement là pour décorer et parce que je n’ai pas réussi à les enlever. Et comme je ne suis pas super pote avec HTML et que finalement elles ne me gênent pas tant que ça, elles resteront où elles sont, ces icônes.

Vous pouvez fermer ce blog et reprendre une activité morale.

90 Rappel.

Archive en fond sonore. L’aiguille monte. Je connais la route. Je suis bien. Je pense. Je réfléchis. Je rêve. Je connais la route. Archive. J’aime. L’aiguille monte encore. Je ne pense à rien. Un chat dans le ravin. 90. Rappel. Un virage. Des fleurs. Personne. Il pleut. Je connais la route. Je ne pense à rien. Ou je pense trop. Je ne sais plus. La musique en fond. Je chante. Des fleurs. Encore. L’aiguille continue sa course folle. Je suis bien. Je connais la route.
Trou noir.

La technique américaine

Ça fait une semaine que je suis en vacances et une semaine que je zone sur le canapé. Ou presque. Avant les vacances, j’avais des projets plein de la tête. Ouais, bon, j’exagère à peine, j’avais dans l’idée de travailler un peu mon mémoire. Puis, sans trop savoir la concentration que j’avais pourtant commandée a disparu, alors comme je ne pouvais pas rester devant Google sans rien faire, sans avoir de mots clés pertinents à taper sauf… non, vous ne voulez pas savoir, j’ai décidé de regarder la télé (et Skins, mais je n’ai pas grand-chose à dire sur Skins à part que c’est génial, et que j’ai kiffé ma race pendant ces deux premières saisons). Enfin, quand je dis que j’ai regardé la télé, j’ai surtout regardé Tout une histoire sur France 2. Deux jours de suite. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe de l’émission (je pense notamment à Cass’, qui la pauvre malheureuse a grandi sans télévision), des gens s’assoient sur des fauteuils, racontent leur malheur et Jean-Luc Delarue fait mine de les comprendre. Ce que je n’aime pas chez Jean-Luc Delarue, c’est sa façon de parler. C’est saccadé et sec ; moi j’aime bien quand le flot de paroles chez les gens est fluide. Ça me donne l’impression qu’ils savent où ils vont. Mais bon, là n’est pas le propos.
La première émission que j’ai regardée, c’était mardi. Et mardi, les gens qui étaient sur le plateau étaient de gros menteurs. Ils mentaient pour séduire. Un des invités avait dit à la fille qu’il courtisait (j’aime bien ce mot) qu’il était grand reporter (alors qu’il était au chômage) et bossait pour la RTBF. Aussi, quand il partait travailler, il allait en fait chez des amis pour la journée. Un autre mentait tellement qu’il ne savait même plus ce qu’il disait à qui. C’était assez ridicule à voir. Mais le plus ridicule c’était l’émission d’hier. Dans celle d’hier, les invités étaient ces gens férus de téléréalité, qui étaient prêt à tout pour faire une émission. Y’en a un qui a tenté 18 castings de différentes émissions. Y’en a un autre qui n’avait que le prénom de Steevy à la bouche. Parce que Steevy avait réussi, il le pouvait aussi. Son rêve à lui c’était d’être chroniqueur radio, je crois. Et il s’est dit qu’aller à Secret Story était le seul moyen d’y parvenir. C’est le talent d’être opportunisme. (je cite)
Puis, y’avait Crystal. Crystal ça fait un peu ancienne prostituée. En fait pas du tout. Elle, elle est plutôt du genre camionneuse à avoir la technique américaine. Vous ne savez pas ce qu’est la technique américaine ? Et bien, c’est une technique de chant. Tout se passe dans le ventre. Une histoire de contraction pour faire sortir l’air et chanter à l’américaine, of course. D’après Crystal, même Céline Dion utiliserait cette technique. Crystal c’est le genre de femmes à n’avoir peur de rien. Surtout du ridicule. Crystal, elle ose tout. Et assume. Et pour ça, elle mériterait presque que je l’admire. Un peu comme j’admire les grands fans, à la manière de Fredo, fan de Freddy. Je disais donc que Crystal ose et assume. Elle assume sa coupe de la fin des années 70, elle assume aussi son look ringard, sa voix qui ferait peur à un mort et ses lunettes has-been. Crystal chante du Johnny Hallyday, parce qu’elle a une voix de crooner, elle chante aussi de la country et de la pop rock. Tout ça, avec l’accent, of course. La technique américaine, les amis. La technique américaine.
Et Crystal croit en elle. Parce que si elle ne croit pas en son talent, qui y croira ? Crystal a un truc en plus, c’est sûr. Ça me donnerait presque envie de zoner un peu plus sur le canapé. Presque.

That’s all folks !

Lovely Bones


Alice Sebold m’avait retourné le cerveau il y a 7 ans, avec son premier roman, La nostalgie de l’ange ; et là c’est Peter Jackson qui s’y met, en l’adaptant au cinéma.
Au début des années 1970, Susy Salmon (comme le poisson) se fait violer et tuer par son voisin, dans un champ de mais, entre le lycée et la maison. Morte, la fillette (quoiqu’on en dise, à 14 ans dans les années 70, on est encore une fillette) se retrouver dans l’entre deux mondes, un espace entre la terre et le paradis, d’où elle peut observer sa famille. Elle voit alors son père sombrer dans l’obsession (il veut à tous prix retrouver l’assassin de sa fille), sa mère partir loin pour essayer de se protéger un peu (arriver à faire le deuil de ce meurtre aussi probablement) et sa sœur devenir une jeune fille et faire ce qu’elle (Susy) n’a jamais pu faire : embrasser des garçons. De là-haut, elle voit donc la vie continuer sans elle, des liens entre les gens se créer ou se déchirer, tout en étant impuissante.
Le film est esthétiquement beau, les acteurs sont bons. Et Peter Jackson a su bien utiliser le son et les ralentis pour les scènes les plus difficiles. En effet, pour la scène du meurtre, on ne voit rien, on sait ce qui va se passe, mais rien n’est vraiment suggéré. Des plans longs et lents, une bande son dérangeante et c’est qu’après qu’on comprend que la gamine est morte. Malheureusement, je trouve que Peter Jackson en abuse un peu de ses plans serrés et au ralenti et que certains auraient pu être évités. Mais même avec cette petite fausse note dans la partition, cela reste un bon film. Bien sûr, comme toute adaptation, il y a des choses laissées de côté et/ou des personnages traités moins en profondeur, mais je pense que ça reste une bonne adaptation. Et tout comme Alice Sebold avait réussi à me déranger par ses mots, Jackson a réussi à me déranger de la même manière, mais avec sa caméra.
A voir.

That’s all folks !

Viens mon amour, allons manger un Kebab sur le port

I’m back. Une douce nuit en compagnie de Couette et I’m back.
Hier après-midi, j’étais en cours (c’est assez rare pour que ça soit souligné, je crois). Et pendant que la prof nous parlait du manque de coopération entre les différents services de renseignements aux USA, un gars a ouvert la porte, a crié : « You fuck my wife » (je me demande bien comment il a su) et est reparti. La prof est sortie, a crié un truc dans le couloir (j’ai rien compris à ce qu’elle a dit) et a continué à faire son cours, normalement. Et moi pendant ce temps, j’ai eu trop peur. Déjà parce que je ne m’y attendais pas, et ensuite parce que la prise d’otage est le sujet préféré de mes cauchemars. Peut-être que R va me trouver une explication à ces cauchemars ? Et juste après qu’il est parti, je me suis dit « Non, je ne veux pas mourir dans un amphi froid ». On a les dernières pensées qu’on mérite, j’ai envie de dire.
Puis après j’ai oublié cette intrusion et j’ai parlé vibromasseur et séries télé avec ma voisine de gauche. Mais pas n’importe quel vibro, hein. Celui que vous pouvez cachez au fond de votre sac à main, ou pire, confondre avec votre dernier rouge à lèvres. C’est que la ressemblance est frappante. C’est le truc trop à la mode en ce moment. 5 cm pour un plaisir intense. Comme quoi, la taille n’a rien à voir avec le plaisir.
J’ai terminé de regarder la première saison de Skins aussi. Le seul truc que je peux dire sans trop en dévoiler, c’est que la fin est explosive et qu’elle m’a scotchée sur mon fauteuil. Fucking great, je dirais même.
Et là, vous vous rendez compte que je suis revenue, mais je n’ai toujours rien à dire. Malheureusement je ne peux pas vous faire le même coup que la dernière fois. Alors, je vous ai concocté une petite playlist. Ne me dites pas merci, c’est cadeau.
Enjoy.

Allez viens mon amour, allons manger un Kebab sur le port.



Découvrez la playlist A2 avec Jevetta Steele

Bad Ass

J’ai craqué. J’ai pleuré.
J’avais trop mal alors j’ai pleuré, comme un bébé qui pleure sa mère parce qu’il a le genou rouge sang. Ce n’est pas très grave, mais ça fait mal. Alors on pleure.
Hier je faisais les magasins avec Amina et on a croisé un gamin qui est tombé. Sa mère ne l’a pas vu et comme il voyait qu’elle s’éloignait doucement, il s’est mis à pleurer. Comme pour lui dire « Hey oh, je suis tombé, j’ai pas mal, mais comme tu m’as pas vu, je pleure ».
Ma cousine avait pour habitude de se mettre à pleurer quand je lui disais « Oh, tu ne vas pas commencer à pleurer, hein ?! ». Ça ne loupait pas. Je voyais son visage grimacer, et des larmes couler le long de ses joues.
Quand elle pleure, ma sœur a le souffle qui se coupe et on sent qu’elle en a gros sur le cœur. Et la plupart du temps, elle me donne envie de pleurer aussi.
Les pleurs, c’est un peu comme le rire. C’est communicatif.
Quand mes amis pleurent, je ne sais jamais trop quoi faire. Parfois j’arrive à les prendre dans mes bras pour essayer de les rassurer, les calmer et parfois je reste comme une con à leur dire : « Oh, mais ne pleure pas », ou mieux encore « Vas-y, pleure si ça te fait du bien ». Pleurer ne fait jamais trop du bien. Au mieux ça fatigue tellement qu’après on s’endort.
Puis parfois, c’est moi qui arrive à faire pleurer les gens. Je me souviens d’un jour au collège où j’avais dit à une fille que si elle n’avait pas été acceptée en Seconde Arts Plastiques c’est qu’elle n’y avait pas sa place et qu’il fallait qu’elle vise autre chose plutôt que de s’entêter. Elle a fondu en larmes et j’ai pas tout compris de suite. « Ben quoi ? c’est la vérité » avais-je soufflé à une autre amie, qui m’avait lancé un regard super noir.
Faudrait peut-être que je pense à me taire de temps en temps.
Faudrait aussi que j’arrête de m’énerver pour rien.
Et éventuellement que j’arrête d’écouter Benjamin Biolay.
J’aurais pu appeler cet article, Je vais bien, ne t’en fais pas. Mais j’en avais pas envie.

I am just a bad ass

Come on get high

Wouah, ça fait super longtemps que je ne me suis retrouvée pas devant une page blanche à noircir pour ce blog. Et je sais pourquoi ça fait longtemps que je n’ai plus ouvert une page Word : je n’ai rien à vous dire. Je sais, c’est triste. Pendant un court instant, je me suis dit que ça pourrait être cool de vous parler de mon addiction pour les sms, et que les avoir en illimité c’était un des trucs les plus fun qui me soient arrivés depuis fort longtemps, mais je me suis aussi dit que je n’arriverais pas à tenir tout un article sur ça. Même si je vous parlais qu’avec cette option sms illimités je n’ai plus de scrupules à envoyer des sms vides. Oui, je sais, ça n’arrive qu’à moi.
Donc, sachant que je n’arriverais pas à faire un article entier rien qu’en parlant de sms, j’ai abandonné l’idée. Donc je me suis retrouvée sans idée.
Et, quand je n’ai pas d’idée, je fais le tour des sites d’information, je sélectionne deux trois sujets sur lesquels je suis capable de m’énerver et de laisser s’exprimer ma mauvaise foi légendaire, puis j’ouvre une page de traitement de texte et je laisse mes doigts courir sur le clavier. Sauf qu’en ce moment, l’information est tellement pitoyable que ça me donne envie de gerber (vous avez remarqué vous aussi qu’il y a beaucoup de choses qui me font gerber ?!). La Russie pense autoriser la polygamie dans le but de favoriser les naissances. Brice Hortefeux et Michèle Alliot-Marie se disputent comme des gamins à savoir qui des deux travaillent le mieux (et ça gouverne la France ça, oui Madame). John Terry ne sera plus le capitaine de l’équipe d’Angleterre car il a trompé sa femme, hou le vilain. Et moi pendant ce temps ? Et bien, je suis l’actualité et son traitement dans les médias. Enfin bref.
Tout ça pour dire que ce soir, je n’ai pas spécialement envie de parler de moi, ni des autres d’ailleurs. Je pense que je noircis assez de page comme ça sur mon dos pour vous laisser la parole, une fois au moins. Je vous demande donc de raconter à l’assistance (à savoir les autres lectrices, lecteurs) et à moi-même une anecdote (drôle, faire pleurer dans les chaumières, ce n’est pas trop mon truc) sur votre compte, histoire qu’on se moque rit un peu.

Et pour le 80ème article de ce blog, on se lève et on fait la ola.