Tordu comme un boomerang

Je m’y attendais, mais en même temps je n’avais pas envie d’y croire. Faut croire, que j’ai gardé un côté bisounours et naïf, dans le fond. Je pensais que je pourrais continuer à écrire, que j’étais encore libre et que j’arriverais à jongler avec la censure. Ma censure. Ce que j’avais le droit de dire, et le reste.
Je pensais aussi que mon second degré, mon humour noir et cynique et le recul que je peux avoir concernant certaines situations c’était mon truc à moi. J’ai du me planter. Je pensais que c’était pour ça que j’avais des lecteurs, qu’elle aimait me lire. J’ai du me planter aussi.
Chaque mot que je couche sur ce papier virtuel, que je publie sur ce blog me revient chaque fois en pleine gueule. Comme un boomerang. Un boomerang mal contrôlé.
J’arrête là. Je vais ailleurs, voir si j’y suis et si vous y êtes aussi.

C’est une histoire de dingue, une histoire bête à pleurer.


PS: Seuls celles et ceux qui me contacteront par mail auront la suite.

GJ2GA

A 16 ans ! (c’est le titre. Oui, je titrais déjà mes textes. Fabuleux, hein ?)

Que doit-on faire quand on a 16 ans ? De quoi doit-on rêver : boulot ou garçon ? (je faisais déjà dans la question rhétorique inutile, puisque rhétorique). Je ne le sais pas, c’est pour ça que je vous pose la question. (J’avais déjà dans l’idée d’écrire pour des lecteurs, hum.)
A vrai dire, je n’ai que 16 ans –bientôt 17- (la précision est de mise chez moi) et c’est normal de se poser des questions, mais pendant combien de temps ??? (Là, j’essaie de me rassurer, mais en même temps je m’inquiète quand même)
Je suis à une période de ma vie assez difficile (là, je me pose en victime, comme souvent d’ailleurs) : stress du lycée, envie de sortir avec des garçons, envie d’avoir de l’argent, faire des sorties avec une bande de super amis (Melrose Place, je vous dis) ; mais moi de tout ça… mais moi, je n’ai rien de tout ça ?!? (J’essayais déjà de faire joujou avec les mots, mais ça rendait mal)
(Le passage que vous connaissez tous maintenant) Je n’ai pas de buts dans la vie ; ah, si, mon but dans la vie –ou du moins aujourd’hui- c’est d’écrire des romans, des nouvelles et peut-être même que ça me permettra de rencontrer l’Amour. (On y vient) Je suis peut-être trop jeune pour parler d’Amour (je le pense encore parfois) mais à ces choses il n’y a pas d’âges (hum, je me rassure encore). Dès la plus jeune époque de notre vie (là j’essaie de faire genre je suis douée avec les mots, je fais des belles phrases, mais que nenni) on pense à l’Amour : l’Amour de nos parents, du petit garçon qui est dans notre classe à l’âge de 3 ans (il s’appelait Sébastien), au plus grand garçon de 13 à 18 ans (c’est très hiérarchisé chez moi, hein ?) et à partir de la majorité on pense à se stabiliser et à trouver le Grand Joli Garçon pour vivre le Grand Amour ; le code c’est GJ2GA !

J’ai même pas honte. Enfin…
Au final, des garçons dans ma vie, y’en a pas eu tant que ça et le code GJ2GA, je l’ai vite oublié.
Sébastien, à part lui offrir un dessin avec un ours en peluche dessus, je n’ai rien fait avec lui. Je me suis quand même bien débrouillée, parce que lui pour me prouver son amour éternel, il m’avait offert une bague. Si on y réfléchit bien, un dessin contre une bague. Je gagne.
Ensuite, y’a eu Anthony. Avec lui j’ai fait bisou-bisou dans le bus lors d’une sortie scolaire et après je l’ai oublié. Ouais, on n’était plus dans la même classe, et manifestement ce changement a eu raison de mon amour pour lui. L’an dernier il m’a proposé de bosser avec lui sur un projet culturel, mais j’ai refusé. Vous comprenez bien qu’on ne peut pas mélanger sexe et boulot. Hum.
Anthony, c’était au CP. Et j’ai attendu toute ma primaire (lorgnant sur l’athlétique Jérôme) et de ne plus avoir d’appareil dentaire pour accrocher Laurent à mon tableau de chasse.
Laurent c’était le frère d’une de mes amies de l’époque. Je ne suis pas allée le chercher trop loin celui-là, mais je l’aimais bien. Il me faisait rire et sentait bon. Ça n’a pas duré parce que je ne voulais pas lui tenir la main dans la cour du collège et qu’il n’arrivait pas trop à savoir ce que je ressentais pour lui. Aujourd’hui, il a une gamine de 4 ans et je suis contente de ne pas en être la mère.
Au lycée, y’avait Nicolas, avec qui je jouais au basket les dimanches après-midi. Un jour qu’il était chez moi, c’était super électrique entre nous : on a voulu prendre la souris en même temps. Un grand moment. Puis, quand je lui passais de la citronnelle sur le dos pour pas qu’il se fasse piquer par les moustiques c’était intense aussi. Je l’ai viré de mes amis FB parce qu’il me gonflait avec ses protéines et son poulet froid le matin. Moi, les bouffeurs de créatine j’en ai un peu rien à foutre.
Après, j’ai eu mon premier job d’été et la première fois que je sentais que j’intéressais vraiment quelqu’un. Sylvain. Sylvain aurait pu être le GJ2GA. Il était grand et pas trop moche, mais quand il m’a demandé le premier soir si je suçais (sic) et que j’ai répondu non, il a reconsidéré notre relation.
La deuxième année au camping, j’ai rencontré Joachim, qui me faisait des chatouilles dans le dos et qui voulait que j’aille à la plage avec lui et ses gosses et y’a eu Sébastien (non pas celui qui m’a offert une bague). Je crois que Sébastien était sexuellement désespéré et que c’est pour ça qu’il a tenté avec moi. De mon côté, j’étais trop gentille et je n’ai pas pu lui refusé un diner. Sébastien n’a rien tenté, mais il voyait bien que mon regard me trahissait et que tout serait possible. Hum. Le lendemain, j’ai dû lui envoyer un sms pour calmer ses ardeurs, après quoi il a dit à tout le monde que c’était moi qui lui avais fait des avances. Les gars qui sont plus petits que moi, qui portent des Atemis (trop serrées) et des chemises à fleurs, très peu pour moi. Merci.
Et enfin, y’a eu Taylor, à mon retour d’Amsterdam. On bossait ensemble le matin sur les plages et tel un gentleman qu’il n’est pas, il portait les sacs lourds. On rigolait bien, et je l’avoue, j’avais une certaine affection pour lui. Taylor c’était un peu l’exotisme des îles avec son accent créole et ses cheveux crépus. J’avais refusé ses invitations tout l’été et par un samedi de septembre je me suis dit que je pouvais bien lui accorder mon après-midi. A se bécoter sur un banc public. Après ça, se sont écoulés 8 mois sans que j’aie de ses nouvelles, puis un jour, il m’appelle. Il était 7heures du matin et il m’a appelée « ma puce ». C’était trop pour moi, je lui ai dit d’aller se faire voir.
Après Taylor, je me suis dit qu’il serait quand même temps d’arrêter les frais pour rien. Et j’ai bien fait.

You are the splinter in my vains

Chaque fois c’est la même chose. Chaque fois que je le vois, je suis en vrac après. Je suis en colère et énervée contre tous. Contre lui et la putain de vie qu’il m’a offerte.
Je lui en veux. Je lui en veux. Je lui en veux.
Et il ne le sait pas. Il ne le sait pas parce que je ne lui ai jamais dit. Parce que j’ai toujours essayé de faire bonne figure. Avant c’était pour ma sœur. Maintenant c’est pour avoir bonne conscience, quand j’encaisse le chèque à la fin du mois.
Je suis pourrie de l’intérieur, je cherche mon intérêt dans l’histoire. Comme lui.
Je ne voulais pas lui ressembler. Je ne voulais rien de lui. Puis il est là. Dans l’ombre. Dans le reflet du miroir. Près à ressortir à chaque instant.
Putain. Putain de lui.
Ce soir je suis en vrac. Et c’est de sa faute.

London Calling

Au début j’étais partie pour écrire cet article en Anglais, je l’avais même dit à W. Mais une fois devant ma page blanche et ma première phrase écrite, je ne savais plus quoi raconter. Pourtant, écrire en Anglais a été mon quotidien pendant à peu près 5 ans, avec une augmentation de l’intensité (cette phrase ne veut absolument rien dire, mais « dès que le vent soufflera je repartira » non plus, pourtant personne n’a jamais rien dit à Renaud que je sache) pendant mon séjour à Amsterdam. (Non, je ne le dirai jamais assez, que j’ai fait un séjour Erasmus chez les Bataves ; et tant que ce blog je tiendrai, d’Amsterdam je parlerai)
Donc, comme j’ai bloqué à la première phrase et que je sais qu’une partie de mon lectorat comprend l’Anglais comme je comprends l’Ouzbek, je me suis dit que l’article en Anglais ça serait pour plus tard, genre à mon retour de vacances (parce que j’aurai entendu que ça pendant une semaine) ou alors un soir de biture (parce que je trouverai ça fun d’écrire en Anglais).
Bref.
Ce voyage-là était mal parti. Une fois je peux partir, le lendemain tout se modifie à la fac, donc tout est remis en question et ça, jusqu’à la semaine dernière où j’ai enfin su que je serai libre la semaine du 13. Donc, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. On va prendre les billets en agence, où Nadine nous choisit les billets les moins chers du marché du billet pour Londres, on raconte deux trois conneries, et quand elle nous demande si on a déjà réservé l’hôtel (oui, Nadine se souciait même d’où on allait dormir), je lui réponds « Oh, ben non, nous, on dort dehors ». Ouais, ben j’aurais mieux fait de la fermer, voyez-vous. Parce que j’ai galéré comme une huitre au soleil pour trouver un hôtel pas trop cher et pas trop loin du centre et potable aussi. Oui, non parce que des hôtels pas trop chers y’en avait plusieurs, mais je n’avais pas forcément envie de dormir dans le placard à balais sous la réception. Et je sais que ma sœur et Last_Aerials qui m’accompagnent, non plus.
Je réussis finalement à trouver un hôtel qui a l’air correct (mais un peu excentré) dans la soirée et aujourd’hui, alors que je voulais retirer de l’argent pour faire le remake de Pretty Woman, j’ai dû aller à l’agence du centre commercial (un samedi après-midi, je ne raconte donc pas le bordel dans lequel j’étais pour atteindre le parking, me garer et sortir du parking) pour au final retirer la moitié de ce que je voulais initialement. Ne pas avoir d’argent c’est un compte, mais ne pas pouvoir utiliser celui qu’on a est simplement frustrant.
Je ne sais pas trop, j’espère que ce ne sont que des emmerdes d’avant départ et qu’une fois sur place tout sera finger in the nose.
Tout ça pour dire que l’histoire du « Grand Joli Garçon pour vivre le Grand Amour (dont le code est GJ2GA) » ça sera pour la semaine d’après. Je fais dans le teasing, un peu pour que vous ne m’oubliez pas pendant une semaine, hein.
Je vous embrasse mes Loulous (oui, je suis d’humeur affectueuse aujourd’hui) et see you next week.

S'en aller, suivre des lueurs

Le master que je suis sur le point de terminer (tant bien que mal) m’aura fait chier jusqu’au bout. Le master que j’aimerais commencer m’aura fait chier dès le début.
Moi, j’avais juste envie de m’en aller. J’avais juste envie de traverser La Manche par le sous sol et voir comment c’est chez les Anglais. Je voulais faire la touriste de base, manger n’importe quoi, n’importe quand. Prendre en photo les panneaux de signalisation et les pavés. Putain, je voulais même le t-shirt « I love London ».
Je voulais savoir où était Oxford Street.
Là, j’ai juste envie de pleurer.
Pour le moment, rien ne m’empêche vraiment d’y aller, mais tout ne se trame pas comme je l’aimerais. Je ne sais pas quand je soutiendrai mon mémoire (ça fait juste 5 jours que j’ai envoyé un premier mail à ma prof, que j’ai relancée samedi matin), ni si je suis prise au master pour lequel je postule (je le saurai après le 13) et encore moins si je serai convoquée à un entretien. (Sachant que la rentrée est le 27)
Je pourrais leur faire un grand Fuck et partir quand même. Je pourrais aussi leur envoyer un mail en leur expliquant, point par point, pourquoi tous les étudiants se barrent et pourquoi chaque année ils doivent revoir les maquettes des masters parce qu’ils sont en manque d’effectifs.

Moi, j’avais juste envie de visiter Montmartre et allez chez Michou.

J'voudrais fumer une cigarette, mais y'a plus d'soufre sur l'allumette

Quand j’avais 16 ans, j’ai écrit un espèce de texte rempli de questions sans vraiment de réponses. Je disais que j’étais à une « période de ma vie assez difficile » (le stress du lycée, vous comprenez). Puis au milieu de tout ça, j’ai lu « Je n’ai pas de buts dans la vie ; ah, si, mon but dans la vie – ou du moins aujourd’hui – c’est d’écrire des romans, des nouvelles […] » (après je suis partie dans un délire sur le « Grand Amour », avec un « Grand Joli Garçon »)(Je ne sais pas encore si vous avez le droit de vous moquer).
Ce texte-là, je l’avais oublié. Il est ressorti un soir que je rangeais, ou que je fouillais dans mon passé, ou les deux. Il est ressorti et je l’ai lu en me disant que ce que j’avais écrit avant et après ce passage c’était de la grosse merde. Mais que ce passage-là précisément était encore d’actualité. 6 putains d’années plus tard.
Si vous me demandez comment je me vois dans ma période adulte, je vous répondrai inlassablement que je ne me vois pas. Je ne me projette pas. Mais en fait, chaque fois que je le fais, je me vois en train d’écrire. Derrière mon écran d’ordi à noircir des pages et des pages de traitement de texte.
Je sais que sur la toile (et pas que) se cachent des centaines d’auteurs en puissance, bien plus doués que moi. Mais moi, moi j’ai l’impression que je ne sais faire que ça.
Alors oui, j’arriverai à m’adapter plus ou moins bien à autre chose. Mais j’ai cette sensation que c’est l’écriture qui me fera tenir, voire même avancer. Et quand je ne publie pas ici, des dizaines de feuillets libres sont noircis, des dizaines de pages Word remplissent mes documents.
J’ai envie d’écrire, mais je n’ai pas forcément envie de le faire que pour moi.
J’ai envie d’écrire et j’ai envie d’être lue.

Mais on s'en fout puisque demain c'est la fin de l'été

[Ce titre est pour toi, Cass’]

Confessions intimes et Strip Tease sont un peu le but ultime de ma vie en tant qu’enfant de la télé. Je connais les émissions (presque) par cœur à force de les voir et revoir sur mon petit écran. Chaque fois c’est un pur bonheur, que j’aime partager avec mes amies. Bigoud’ le chien, Fredo le fan de Freddy, Le Corse et tous les autres fans de tunning font (presque) partie intégrante de ma vie.
Aussi, quand je me suis aperçu que les gens qui faisaient partie de mon entourage professionnel pouvaient très bien être un de leurs, je me suis dit que j’étais vraiment chanceuse d’avoir une émission de Confessions intimes (CI) chaque soir de la semaine.
Installez-vous, je vous raconte.

[A lire avec la voix off de CI]
G (qui porte un prénom de garçon) et C (qui porte aussi un prénom de garçon, mais qui est une fille) sont animateurs et en couple depuis près d’un an, mais il ne se passe pas une journée sans qu’ils se disputent. C, très jalouse, a du mal à accepter que G parle à d’autres (jolies) filles. (Oui, non, parce que C n’est pas jalouses des moches.) G de son côté, prend un certain malin plaisir à sortir en boîte sans sa femme (sic) et à rentrer (vaciller) à l’heure où le jour se lève. Forcément, le couple connait des tensions non-négligeables, qui poussent à la dispute. Dans ces cas-là, G laisse C se débrouiller seule à l’animation de la soirée ; mais comme C s’occupe principalement de l’animation enfants, il lui arrive parfois de fermer boutique avant l’heure en disant aux clients du camping « Je m’en fous, ce n’est pas moi qui devais travailler ce soir, la soirée se termine maintenant. », obligeant donc les campeurs à écourter leur soirée.
C et G ont 18 et 21 ans, ils n’ont pas l’accent du nord, mais ne savent pas parler (non plus), ils se disputent et s’appellent « mon canard en sucre ». C’est le bordel dans leur vie comme c’est le bordel dans leur tête.
F (qui porte le même prénom que Poids Plume) est une fille de 19 ans, célibataire. Enfin, était. Elle n’a pratiquement jamais dormi seule. Si ce n’était pas avec son (fraichement acheté) Jack Russel, c’était avec un gars différent… jusqu’à ce qu’elle rencontre L, son bébé d’amour. F travaille au bar du camping. Elle a (parait-il) déjà travaillé dans un bar l’été dernier, mais ne sait pas comment on fait un chocolat chaud. Elle part le soir à 22h au lieu d’1h sans même penser à éteindre le lecteur DVD. Elle se nourrit principalement de croque monsieur accompagné de sirop de pêche –seul sirop qui sera commandé pour la fin de la saison, alors que d’autres (sirops) sont vides.
F pourrait être gentille si elle n’était pas conne et mythomane. Dommage pour elle.
[Pub]
S (qui porte le même prénom que LaMalice) a 50 ans et est réceptionniste. Elle pense que ses 50 ans lui donnent la possibilité de faire des petites réflexions à un peu tout le monde. Elle pense aussi que tout le monde lui en veut et quand elle parle, on a l’impression qu’elle va pleurer. Son sourire et sa voix crispante de bon matin, donnent simplement envie de la baffer à coup de serpillère sale.
A (qui porte un très joli prénom), une des 3 femmes de ménage, travaille au camping 6 jours par semaine. Parfois, elle aimerait bien faire un meurtre collectif, surtout les jours de pleine lune. Mais comme le collèguicide est toujours puni par la loi, elle se retient. Jusqu’à hier, où elle a clairement fait savoir qu’il n’y avait pas marqué son nom sur l’aspirateur et autres balais et que ces derniers étaient donc à la disposition de tous et que si elle avait voulu balancer tout ce qu’elle savait à la gérante du camping, elle n’aurait pas attendu le 25 aout, et l’aurait fait bien avant.
A compte les jours qui la sépareront pour toujours (souhaitons le) des bras cassés qui lui servent de collègues, lorgnant avec impatience sur les grasses matinées de septembre.
[Générique de fin]

J’espère que la prochaine fois je tomberai sur le collectionneur de fourmis.

5:55

À 5h, quand j'ai entendu le réveil sonner, j'ai eu envie de me suicider.
Mais je ne l'ai pas fait, je n'avais plus de cigue.
4 jours. 4 putains de jours.

La question à un million (de commentaires)

Souvenez-vous, vous aviez la lourde tâche de poser une question à Chlo.
Donc, après un tout petit jour de réflexion (il vous faut bien ça) voici, Chlo, les questions qui te sont affectueusement (si, si) destinées :
¤ Poids Plume aimerait savoir quelle est ta technique de négociations.
¤ Zeste se demande si tu es consciente de l’honneur que c’est que d’avoir un article rien que pour toi. (Y'a pas trop de "que" dans cette phrase ?!)
Je tiens à souligner l’anti-jeu de W bourrée et d’Elea un peu lopette sur ce coup-là. Je me vengerai.
Quant à moi, j’aimerais connaitre le sujet de la private joke de Poids Plume.
Chlo, tu as 4 heures.

Under pressure

Chlo est ce qu'on appelle communément une lectrice de l'ombre. Vous savez le genre de personnes qui profitent de vos superbes textes en solo, sans même daigner partager quoique ce soit avec les autres lecteurs.
Bien sûr quand elle m'a avoué qu'elle lisait sans commenter, elle a trouvé l'excuse du "je sais pas quoi commenter. La plupart du temps, je n'ai rien à rajouter d'intéressant." ce à quoi j'ai répondu "T'en fais pas, tu ne seras jamais la seule à dire quelque chose d'absurde ici; moi-même pouvant faire preuve d'absurdité"
Parce qu'entre nous, j'adore l'absurde.
Bref.
Donc, par pure provocation, je lui ai dit que je mettrai une question à la fin de mon prochain article pour qu'elle puisse enfin commenter. Sauf qu'à trop être egocentrée (sur moi-même) j'en ai oublié Chlo et sa question à un million (de commentaires) et qu'elle a eu la mauvaise idée de me le rappeler...
Le problème c'est que je n'ai pas d'idée de questions, alors je fais appel à vous, mes lectrices et lecteurs préféré(e)s: que vous connaissiez ou non Chlo réunissez tous les neuronnes qu'il vous reste en cette fin d'été et posez la question de votre choix à Chlo. Mardi soir, je les publierai dans un article à part entière et je suis sûre que Chlo (non je n'ai pas d'actions dans son nom) se fera une joie d'y répondre.
Faites marcher votre imagination. Mais je compte sur vous pour rester correct.

The dreams in which I'm dying are the best I've ever had

J’annonce la couleur, si je suis venue ici c’est principalement pour geindre. Donc, si vous n’avez pas envie (ou le temps) de lire mes jérémiades, autant fermer la page et revenir un peu plus tard. Au contraire, si vous continuez à lire, ne vous plaignez pas, je vous aurai prévenus.
Mad World tourne en boucle dans ma tête. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais quand ce n’est pas ça, c’est Marcia Baila. Ce n’est pas mieux.
Le cancer, j’y pense parfois. Je me demande comment je réagirais si on m’annonçait ce genre de nouvelles. Me connaissant un peu maintenant, je crois que je m’effondrerais et que je me penserais déjà morte et je regretterais de ne pas avoir profité de l’argent qui dort en banque. Je pense pouvoir dire que je suis une étudiante riche. En réunissant l’argent sur mes différents comptes en banque, je pourrais m’acheter une voiture neuve. Mais j’ai toujours ce truc de dire qu’il faut que j’en mette de côté, encore et encore. Au cas où. Au cas où le cancer m’attaquerait par surprise par exemple.
Un cancer du sein ou une tumeur au cerveau. Vous n’y pensez jamais, vous ?
Peut-être qu’il faudrait simplement que j’arrête de regarder Dr House et toutes les autres séries médicales qui peuplent mon petit écran.
Je devrais faire ça et me barrer.
Retourner à Amsterdam. Je veux retrouver l’odeur des coffee shop, le bruit des passages piétons et les klaxons des vélos. J’ai envie de recommencer à faire des concerts tous les mois, à me déplacer en vélo et collectionner les figurines de chez Albert.
J’ai envie de faire l’amour dans le Vondelpark.
Amsterdam me manque. La vie que j’avais là-bas, les gens avec qui je trainais me manquent aussi. Et vous voir partir tour à tour dans cette putain de ville me rend nostalgique des cinq petits mois que j’y ai passés.
J’ai envie de pleurer. Je ne sais pas pourquoi. Ou alors parce que mes nerfs sont en train de lâcher. En fait, ça fait 7 mois qu’ils lâchent petit à petit. Mais j’ai l’impression que je ne pourrais pas encore continuer longtemps comme ça. Même si je suis physiquement inactive, je n’arrête pas. Mon cerveau n’arrête pas. J’ai besoin de sommeil. De longues nuits de sommeil sans personne qui vienne me réveiller. J’ai besoin de dormir sans fin. Mais, si c’est pour cauchemarder, est-ce vraiment la peine ?
Bush m’attend, puis après je pars me pendre. I’ll be back.

Mais c’est la mort qui t’a assassinée, Marcia.

Parce qu'elle, elle dit jamais je t'aime

Elle, ça pourrait être moi, mais ça ne l'est pas vraiment, parce que je le dis. Parfois.
Je le pense, le ressens, mais n'éprouve pas tellement le besoin de lui dire. Je lui dis parce que je sais que quelque part ça la rassure. Et parce qu'elle aime l'entendre, comme -paradoxalement- j'aime quand elle me le dit.
Pour moi, ça n'a pas de valeur. Je préfère ne rien dire et le montrer. Lui prouver comme je peux que j'ai le palpitant à bloc quand elle est à mes côtés.
Comment affirmer quelque chose qui ne sera peut-être pas encore vrai dans 3 mois, un an ou quinze?
Alors peut-être que finalement j'ai juste peur de vraiment m'engager sentimentalement, ou simplement je ne peux pas lui faire de promesses que je ne suis pas sûre de tenir.

Sans équivoque aucune.

That was just a dream

• J'ai rêvé que je me faisais agresser par mon père. Merci.
• Ça ne changera pas ma vie, ni la leur d'ailleurs, mais y'a un couple de lesbiennes au camping et j'en serai presque jouasse. (je sais que je ne suis pas la seule à être jouasse quand je croise une lesbienne)
• Ça se voit, alors autant ne pas le cacher.
• Il semblerait que mon mémoire soit en cours de rédaction. Mais ne crions pas victoire trop vite, ma procrasrination est féroce.
• C'est décidé, je reste sur ce blog. Je garde tout de même l'autre sous la main, au cas où mon rêve se réalise et ma soeur (ou une personne de ma famille) trouve mon blog. D'ailleurs si c'était le cas, j'aimerais bien en être avertie.
• Deuxième essai toujours pas transformé: je n'aime pas le thé froid, alors que je pourrais en boire des litres de chaud.
• La technologie c'est vraiment la vie. Une plaque rafraichissante me permet de garder en vie mon pc. Pourvu que ça dure.
• Le touriste est un connard.
• Je viens de me rendre compte qu'il y a 8 ans j'agissais déjà comme maintenant, sauf que j'en avais pas forcément conscience - en tout cas encore moins que maintenant. (c'est flou pour vous? Hum, ça l'est aussi pour moi; peut-être que je vous expliquerai tout bientôt)
• Ça serait bien que vous arrêtiez de partir en vacances et que vous recommenciez à commenter ce blog. Merci à celles qui continuent à le faire vivre.

Oh no, I've said too much.

Sleeping with ghosts

J'ai jamais trop rien compris aux rêves. Expression de l'inconscient ? De nos peurs ? De nos désirs ? J'ai lu il n'y a pas très longtemps que c'était en fait l'expression de nos souvenirs car on ne pouvait rêver que de chose que l'on connaissait déjà. Possible.
Je rêve beaucoup en ce moment et tous me laissent une impression étrange au réveil. Puis, il y a eu the rêve que j'aurais aimé ne jamais faire; celui qui m'a fait me souvenir et surtout qui m'a fait ouvrir la boîte où je range mes lettres. Certains souvenirs s'estompent. Ils ne s'effacent pas, non, ils sont là, mais en veille. Et comme une vieille douleur qu'on réveille, ces souvenirs-là ne sont pas toujours agréables.
J'ai relu ses lettres et j'ai eu envie de pleurer. J'ai l'impression d'avoir raté quelque chose. De ne pas avoir compris de suite ce qu'elle voulait me dire. Ses mots sont clairs pourtant. Et d'après ce qu'elle me dit, tout laisse à croire qu'à l'époque déjà je réagissais comme maintenant. J'ai un goût d'inachevé, mais maintenant c'est bien trop tard. Et de toutes façons il n'est jamais bon de revenir sur une situation passée.
Je n'y pensais plus. J'avais oublié ses lettres et tout ce qu'elles contenaient.
Putain de rêve.

'Cause I'm numb

J’ai l’encéphalogramme aussi plat qu’une huitre aspergée de jus de citron un soir de Noel. Je n’ai rien à dire. Ou alors j’ai trop de choses à dire.
J’ai un putain de mémoire à écrire pour dans moins d’un mois et j’ai encore rien fait. Je suis large comme dirait l’autre.
La lune, la fatigue me jouent des coups de pute, alors j’écoute Archive. Ça me calme bien apparemment.
Pour le blog, l’autre, je l’ai commencé. A bien y réfléchir je n’ai jamais été anonyme sur mes blogs et je n’ai jamais trop eu de problèmes avec ça, sauf quand je déprime et que j’ai envie de balancer sur la gueule des gens, forcément. Comme j’aime bien le format que j’ai envie de lui donner, et comme je vous aime bien (si, si) je vais peut-être faire un combo magique et vous filer le lien du blog mais bien sûr vous ne saurez pas que c’est le mien. Et par soucis d’anonymat, vous aurez le droit de commenter sous un autre pseudo. Au moins, tout le monde sera anonyme et tout le monde pourra balancer et là, vous vous rendez compte que je suis vraiment une tordue du bulbe.
19h22. Je crois qu’il est trop tard pour que je me mette à bosser maintenant. Travailler l’estomac vide n’a jamais été un cage de qualité.

La technologie c'est la vie

Je suis actuellement affalée dans mon lit et je vous écris ces quelques mots depuis mon ipod -mon ordi mourant doucement mais surement; la canicule ne tue pas que les vieux, malheureusement. Je disais donc que je vous écrivais de mon ipod. Vous vous dites très certainement que cela n'a rien d'exceptionnel vu que j'ai une connexion en wifi et que je peux utiliser le site de blogger. Certes. Sauf que vous pensez bien que j'ai déjà testé et que c'est pas le plus efficace pour blogger depuis un ipod.
Mais! Mais j'ai trouvé une petite application qui va me permettre de publier des petits billets (essayer de taper un article entier sur un clavier tactile) de temps en temps depuis mes toilettes. Vous en rêviez, je l'ai fait pour vous.
Cadeau.


- Posted using BlogPress from my iPhone

La mer c'est dégueulasse, les poissons baisent dedans

Ce blog a un an. Pile. Ou presque. Et l’anonymat que je pouvais avoir au début me manque un peu, au point que ce matin j’avais dans l’idée de tout recommencer. Ailleurs. Je voulais retrouver un peu d’anonymat et la liberté de raconter ce que j’ai envie.
Vous, mes lectrices et lecteurs, je vous aime bien. Mais (parce qu’il y a toujours un mais quelque part) à cause de vous je me censure tous les jours un peu plus, au fil de nos rencontres.
Quand j’ai ouvert ce blog, j’aimais bien la dynamique qui m’animait et j’ai parfois l’impression de l’avoir perdue. Et ça me chagrine un peu tout ça. Et surtout, surtout, j’aimerais bien la retrouver. Alors, si pour ça je devais encore changer de blog, de pseudo, pourquoi pas ? Après tout, vaut mieux changer de blog que de vie. C’est plus simple.
En principe quand les gens changent de vie ils ne préviennent pas, ou par lettre. Comme vous êtes artisans du joyeux bordel qui règne ici, je vous préviens, et peut-être même que vous pourrez lire la suite, si suite il y a. (Parce que tant je reste ici sans rien changer)
Le temps de trouver un concept (parce qu’un blog sans concept, c’est un blog quand même, on est d’accord), un nom et un pseudo (ah non, on me souffle dans l’oreillette que j’ai déjà le pseudo)(et non, le pseudo ne sera pas le même qu’utilisé ici) et c’est parti.
Ou pas.

Je ne suis pas un produit fini

Je n’ai pas arrêté de lire, juste j’ai arrêté de vous en parler. Pour diverses raisons, ou simplement parce que je n’en avais plus envie, jusqu’à ce soir. Si j’ai ouvert cette page Word, c’est principalement pour vous parler de livres, et surtout de BDs que j’ai lues ces derniers temps.
Je vous ai déjà parlé de ma déviance sexuelle et du nouveau statut de mon blog. Je ne vais pas y revenir, mais sachez quand même que comme une suite logique à tous ces événements j’ai arrêté de lire de la littérature hétérosexuelle pour uniquement me consacrer à l’art saphique. Ben oui, autant ne pas faire les choses à moitié. Je partage ma couette avec une fille, je me prive de talents littéraires (ou autres d’ailleurs) c’est dans l’ordre des choses.
Enfin bref.
En fait, ma Bibou en a tellement eu marre que je lui répète tous les deux jours que j’avais bien envie de lire Le bleu est une couleur chaude qu’elle m’en a fait cadeau. Et là, vous vous dites que ma Bibou est formidable, parce que la/le vôtre ne ferait pas ça. Et moi de vous dire qu’elle/il a bien raison de ne pas le faire. Dès la première page, j’ai pleuré toutes les larmes de mon petit corps parce que c’était trop triste. Et aussi probablement parce que la lune me la faisait à l’envers.
Le bleu est une couleur chaude est l’histoire de Clémentine qui rencontre Emma et qui à ses côtés va découvrir les facettes du désir entre filles et tout ce que ça provoque comme changements.
Clémentine est morte et a laissé à Emma une dernière lettre ainsi que tous ses journaux intimes. Le lecteur lit en même temps qu’Emma les cahiers de Clémentine et découvre alors petit à petit les sentiments de cette dernière ainsi que l’évolution du couple formé par les deux filles.
L’histoire est simple, mais efficace. On s’attache vite aux personnages principaux. Le dessin est bien fait, et l’idée de mettre qu’une seule couleur en avant est originale, même si je pense que ça a dû déjà être exploité.
Je ne m’attendais pas tellement à pleurer comme une madeleine en lisant cette BD, comme je ne m’attendais pas à lire avec autant de plaisir les livres de La p’tite Blan. Je connaissais déjà un peu le personnage, sans vraiment être emballée. Puis LM (oui, encore elle) est arrivée avec (mais ce n’était pas un cadeau, n’allez pas croire qu’elle me fait des cadeaux tout le temps non plus, faut pas pousser, hein) en fin de semaine dernière. Et contre toute attente, j’ai bien aimé. C’est frais, c’est drôle, le dessin est simple mais bien fait. Ça se lit comme un rien, et ça ne fait pas pleurer ; et mine de rien (mine de crayon) c’est un point positif ces derniers temps.
L’histoire ? C’est la vie de La p’tite Blan, de sa naissance à son coming out. Avec les deux premiers tomes (Coming soon et Coming out) j’ai aussi lu Je ne suis pas un produit fini, qui lui est le journal intime de La p’tite Blan. Il retrace un mois de sa vie après sa rupture ; et c’est loin d’être triste.
Pour finir cet article (qui en deviendrait presque long), je dirais que j’ai été surprise par mes dernières lectures et je ne m’attendais pas à tomber sur de tels bouquins, avec au final une légère préférence pour La p’tite Blan.

Ma vie de Bibou

Si j’étais une vraie Bibou, tout serait parfait. Je n’aurais peur de rien, ni d’elle, ni de moi.
Si j’étais une vraie Bibou, je ne passerais pas mon temps à lui dire que je ne peux rien lui promettre et que limite il ne faut rien qu'elle attende de moi. Non, si j’étais une vraie Bibou, je lui aurais déjà fait une vidéo souvenir avec nos plus belles photos ensemble.
Y’a son odeur un peu partout dans la chambre. Ses affaires trainent avec les miennes. Et je lis ses livres. Elle m’a un peu envahie, elle est venue me chercher et je l’ai laissée faire. Mais pas vraiment.
Pour reprendre le billet de W, c’est comme si elle était une vague et moi un galet au bord de l’eau. Sauf que je ne suis pas vraiment un galet comme les autres et que parfois, je cours pour éviter qu’elle m’emporte complètement. Alors, je lutte. Contre sa volonté. La mienne aussi, parce que j’aimerais pouvoir la laisser faire totalement. Lui en faire voir de toutes les couleurs n’est pas très approprié, on est loin de l’arc-en-ciel avec moi. Ça serait plutôt gris anthracite, voyez-vous.
Mais elle est toujours là. Et je crois même qu’à un moment donné, elle y a cru pour deux, alors que moi j’étais entre valium et ecstasy.
Je n’ai tellement pas confiance en moi que j’ai peur de prendre le risque. Le risque d’être une vraie Bibou. Je serais du genre à tout terminer avant de tout commencer. Alors, quand elle me dit qu’elle, elle prend le risque d’être une vraie Bibou j’arrête le valium.
Si j’étais une vraie Bibou, mon tiroir (et accessoirement mon estomac) ne serait pas rempli d’anxiolytiques divers.
Un jour peut-être j'arrêterai de lutter contre tout et n'importe quoi, et à ce moment-là, nous irons vivre libres dans un pays sauvage.
En attendant, ma Bibou arrive dimanche.

Vers l'infini et au de-là

Je reviendrai quand j'aurai quelque chose à dire.
En attendant je vous laisse avec une playlist. Ce ne sont pas forcément des découvertes, mais toutes les chansons ont un point commun (à part d'être toutes en Anglais, ça serait trop facile sinon).
Y'a rien à gagner, LM n'a pas voulu prendre une photo de moi nue pour vous l'envoyer en cas de "victoire". Voyez ça avec elle, hein.
A la revoyure.





Découvrez la playlist A6 avec Nirvana

I think I'm drowning

Parait que quand on se noie, on ne s’en rend pas vraiment compte, notre super cerveau envoie une tonne d’endorphines (ou de machins qui font notre bonheur) dans tout le corps et ce dernier ne sent plus rien. On ne sent plus l’eau qui s’infiltre dans nos poumons, on ne sent rien. Lara Croft qui se tord dans tous les sens parce qu’on l’a laissée trop longtemps dans la piscine de son manoir c’est du chiqué, c’est pour faire genre la noyade c’est impressionnant. En fait, c’est rien du tout, on ne sent rien et on coule, comme ça. C’est fini.
Parait que quand on est sur le point de mourir on ne sent rien non plus. Encore ce super cerveau qui envoie sa tonne d’endorphines. Parait même qu’on se sent bien les quelques secondes qui précèdent le grand sommeil. On s’endort, comme ça. C’est fini.
Notre corps il est tellement bien fait qu’il nous protège des grandes douleurs, voilà pourquoi aussi on tombe dans les pommes parfois. Il nous protège des grandes douleurs, mais tout le reste, on se le prend en pleine poire. Et putain, ça fait mal. J’ai mal à la tête, j’ai mal au ventre mais apparemment les douleurs ne sont pas assez fortes pour que j’aie le droit à ma dose d’endorphines. Et je ne peux même pas faire l’amour pour en avoir, de l’endorphine.

Warm me up and breathe me.

Beautiful scar

Et puis on voit le sang se mélanger à l’eau et on se dit qu’on a fait la plus grosse connerie de notre vie. La laisser nous perdre parce qu’on ne voulait pas la perdre n’était pas très malin, mais maintenant que c’est dit, maintenant que les dés sont jetés, on n’a plus qu’à attendre que les jeux soient faits

J'aime pas les filles qui disent Tampax

J’étais partie pour vous parler de deux filles qui bossent avec moi, qui se racontent leur vie sexuelle comme je parle du beau temps (avec une facilité déconcertante donc) et qui disent zguègue comme je dis bonjour, puis à la fin de mon article je me suis rendue compte qu’à trop parler d’elles, je leur donnais de l’importance et j’en devenais vulgaire aussi. Et je donne trop souvent de l’importance aux gens pour me décider à ne pas parler d’elles cette fois-ci, ça valait mieux.
J’étais partie pour continuer mon mémoire, puis j’ai fini sur le blog de Cass’ à lire ses premiers articles et mes premiers commentaires. Les discussions qu’on avait en public avec S. Puis celles qui ont fini en privé, toujours avec S. Les mails que je recevais parce que j’étais abonnée à ses commentaires, parce que je savais qu’on n’était pas nombreux à commenter, puis je ne voulais pas rater un morceau de conversation. En lisant, j’avais en tête de vous raconter tout ça, parce que bientôt ça fera un an qu’on s’est virtuellement apprivoisées. Puis finalement non, je garde tout pour moi.
J’étais partie pour vous parler de mon nouveau jouet, l’Ipod Touch, puis j’ai renoncé. Z’avez qu’à aller sur la Fnac et lire les avis consommateurs, je suis sûre qu’ils en parlent mieux que moi. Puis dans le fond, vous dire que je vois la vie du côté Coca Cola parce que je peux lire des BDs érotiques sur mon Ipod, ce n’est pas ce qui y’a de plus intéressant dans la vie d’une bloggeuse.
Y’a quelques temps, j’étais partie pour faire une vidéo résumant mes rencontres avec des boulets, mais je n’arrive pas à enregistrer comme il faut la vidéo pour pouvoir ensuite la publier, alors tout ça reste sous forme de brouillon. Tant pis pour vous, vous passez à côté de mes talents de vidéaste.
J’étais partie pour vous dire que j’aimerais bien que vous la voyez avec mes yeux, peut-être bien que vous comprendriez plus de choses. Puis en fait non, ça m’arrange bien d’être la seule à la voir comme je la vois. C’est tellement cool d’être la seule parfois.
Je pars souvent pour vous parler de beaucoup de choses ; si j’arrivais à retranscrire exactement mes pensées, je n’arrêterais pas d’ouvrir des pages Word, sauf qu’ils n’ont pas encore inventé de machines qui pourraient retranscrire à la pensée près et qu’une fois devant mon pc piouf plus rien, comme si on mon cerveau avait été lavé au Vanish et toutes les tâches -qui font que mon encéphalogramme n’est pas plat- s’évanouissent.
Un jour, je partirai pour vous parler de Joey. Si vous ne savez pas qui est Joey, passez chez moi vous la rencontrerez, pour le moment je ne peux pas en dire plus, rapport au fait qu’elle préfère garder son anonymat et moi le droit de la garder chez moi. Ceci dit, l’éventuel article que j’aimerais lui consacrer semble compromis, mais je tacherai de trouver un subterfuge. (Mot de quatre syllabes, ça fait mal aux yeux)
Je vous préparerai aussi une playlist spéciale vacances. Quand j’arrêterai de dormir un paresseux sous Prozac.
En attendant, je vais manger, parce que trainer sur le pc ou devant la télé le ventre vide, c’est mauvais pour la santé, ça fait tourner de l’œil facile. Et soyez jouasses pour moi les ami(e)s, demain je peux dormir.
Joie.

Entre mes nungas-nungas mon coeur balance

Je sais, vous allez trouver ça dingue, mais en ce moment j’aimerais être une adulte. Une vraie de vraie. Avec un boulot et des emmerdes autres que ce putain de mémoire à rédiger. Je sais, c’est de la folie pure, parce que mon mémoire à côté de tout ce qui va m’arriver plus tard c’est rien, ça se fait finger in the nose.
C’est vrai, je vous le confesse, je n’ai pas fait grand-chose de mon année scolaire, en même temps j’avais toujours un truc à faire (un devoir à rendre, un exposé à préparer), et ce soir, j’aimerais pouvoir rentrer chez moi et me dire que je n’ai pas de devoirs à rendre, que je peux buller sur le canapé sans penser qu’un fichier Word m’attend bien sagement sur le bureau de mon pc.
Ce soir, j’aimerais pouvoir partir en vacances dans le Luberon et en avoir fini avec les jobs d’été pourris. Malgré mon ancienneté (4 ans de bons et loyaux services, tout de même) je suis toujours en bas de l’échelle à Richter des jobs d’été avec mes balais et produits pour wc ; et entre nous ça me fout en rogne quand les petits nouveaux saisonniers me demandent des renseignements sur comment ils doivent faire leur job, job que j’aurais pu avoir si j’avais eu plus de chance en magasin. Et autant j’ai des boulets à revendre, autant je suis en rupture de stock de chance. Je sais, on ne peut pas tout avoir.
Alors oui, peut-être que je veux grandir trop vite, ou peut-être que j’ai déjà grandi trop vite, peut-être même que je vais le regretter un jour, mais j’en ai un peu marre de tout ce qui rempli ma vie d’étudiante en ce moment, j’ai envie de passer à autre chose.

En attendant je lis Le journal intime de Georgia Nicolson.

Je te donne la plume et mes conneries

Je n’y arrive plus. Je n’arrive plus à enchainer trois mots sans que je trouve ça naze et que je foute tout dans la corbeille. J’ai des phrases en vrac dans la tête, des chansons qui se bousculent, mais rien ne décolle vraiment. Mon inspiration a dû se faire la malle aux Maldives pour l’été. La pute. V’voyez, j’en deviens même vulgaire. Mon inspiration s’est fait la malle et je ne sais même pas quoi lui dire pour qu’elle revienne. J’ai même pleuré, pleuré, car j’avais trop de la peine.
Je passe le plus clair de mon temps à manger, dormir et faire le ménage. Et je crois qu’en fait mon cerveau est en train de se liquéfier à cause des produits que je respire tous les jours. Ceci expliquerait alors peut-être cela. Ça expliquerait en tout cas pourquoi dès que j’ai lu Elle est d’ailleurs j’ai eu le refrain en tête toute la matinée, et je n’ai pu m’en débarrasser qu’une fois que je l’avais écrit sur mon portable. Je ne suis pas folle vous savez.
Un jour, quand j’aurai retrouvé un peu de cerveau entre deux coups de balai, je vous raconterai mon incroyable talent : mon aimant à boulets. Vous qui trainez parfois avec moi en avez déjà fait l’expérience, mais vous autres, qui ne trainez pas avec moi, ne savez pas le potentiel que j’ai à attirer le gros lourd. J’y ai encore eu droit ce matin même. A tout bien y réfléchir, je crois que je vais abandonner l’idée de trouver un job en contact direct avec le public.
Mon inspiration s’est fait la malle en même temps que les cigales se sont mises à chanter, alors si vous, vous en avez à revendre de l’inspiration, j’en veux bien quelques échantillons gratuits.
Un mot, une phrase, des paroles de chanson, qu’importe, balancez tout ce qui vous passe par la tête, j’essaierai de faire avec.

Je te donne la plume, moi j’en veux plus.

Toute nue dans une boîte en fer

¤ - Je ne savais pas que tu avais des tendances lesbiennes, dit-il
- Oui, ben je n’ai pas que les tendances qui sont lesbiennes, pensais-je.
(Moi qui pensais que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure…)

¤ La procrastination parfois, ça a du bon.

¤J’ai rêvé que ma sœur trouvait mon blog et que donc je devais chercher un nouveau pseudo et un nouveau nom de blog.

¤ J’ai des amies Louboutin et je le vis bien. (Cette phrase ne veut absolument rien dire, mais je n’ai jamais dit que tout ça avait un sens)

¤J’ai chaud et j’ai sommeil, ça change d’avoir faim et froid.

¤ Je n’ai rien à dire, mais je le dis quand même.

¤ Je pensais assumer grave, en fait je n’assume rien du tout. Et dire « il » est encore plus bizarre que dire « elle ».

¤ Je crois que je vais craquer et que je vais me recouper les cheveux.

¤ Un jour, je reviendrai avec un vrai article, digne de ce nom.

J'vous traiterais bien de face de blette

Je n’aime pas l’été. C’est dit. Fallait que ça sorte, au risque de me faire lyncher. Je n’aime pas l’été parce qu’il fait chaud, qu’il y a du monde dans les rues. Autant l’hiver y’a pas grand monde sur le marché, autant l’été les allées sont remplies de gamins et de touristes indécis quant à la couleur de leur nouvelle serviette de bain. Franchement, une fois qu’elle est pleine de sable, on s’en fout un peu de la couleur.
C’est peut-être parce que ça fait la quatrième année que je côtoie des gens en tong et paréo toute la journée et que l’ambiance camping ça va un peu, mais à force ça devient vite pénible. Au bout d’un moment on se dit que quand même, les animateurs pourraient se renouveler. L’élection de miss camping c’est drôle la première année, la quatrième, on a juste envie de baffer la gamine qui se trimballe avec son écharpe en papier crépon. Mais bon, parait qu’il faut les divertir ces braves gens venus faire exploser le prix du mètre carré. Le soleil se paie cher, faut pas croire.
Je n’aime pas l’été. Je préfère l’hiver.
L’été j’ai l’impression que tout est sur pause. En même temps, ce n’est pas vraiment une impression, tout est sur pause, tout tourne au ralenti : la télé nous propose ce qu’elle sait faire de plus naze, les radios diffusent les mêmes playlists jour après jour, les bureaux sont plus remplis de ventilateurs que de personnes qui bossent vraiment. Et moi je me liquéfie à mesure que les jours passent.
Cet hiver je râlais parce que je le trouvais long et gris, mais à bien y réfléchir, j’aimais bien les chocolats chauds qui accompagnaient mon gouter et mes gros pulls.
Les ami(e)s, je crois bien que Mysa me manque.

Que le monde des cieux m'appartienne

Parfois quand je déprime grave et que ma vie n’est que néant et damnation (j’exagère à peine) je me dis que si mon cerveau tournait un peu moins vite, je serais un peu plus jouasse plus souvent. Ou du moins (parce qu’en fait, je suis jouasse plus souvent que ce que je le dis) si mon cerveau tournait un peu moins vite, je ne me prendrais pas la tête toute seule pour des broutilles. La vie serait plus simple. Tout coulerait comme dans la pub pour l’épilateur électrique dernière génération. Parfois, j’aimerais être cette jambe lisse sur laquelle glisse un voile léger et soyeux. Ouais, j’aimerais être lisse. J’aimerais être lisse et ne pas avoir de scrupules à appeler ma fille Laly. Laly, c’est pas super moche comme prénom, mais bon, ça fait actrice de films pornos. Oui, bon, Laly, c’est aussi la super copine d’Hélène dans Hélène et les garçons, mais entre nous, je ne suis pas sûre que les gens pensent de suite à cette série. D’ailleurs, je crois que y’avait que moi qui regardait les rediffusions sur NRJ12 et ça doit être pour ça qu’ils ont arrêté de la programmer.
Bref, Hélène et les garçons c’est bien, mais ce n’est pas le sujet.
Je disais qu’en fait, parfois j’aimerais avoir un peu plus de cerveau disponible pour Coca. J’aimerais être triste que TF1 ne diffuse plus Star Academy, j’aimerais aussi pouvoir suivre une quotidienne entière de Dilemme et ne pas trouver ça choquant de voir une fille être en laisse toute la journée.
Parfois, je me dis que si j’avais vraiment été nulle en maths, je n’aurais pas pu continuer jusqu’en master (ou du moins jusqu’au bac, parce qu’à la fac, je n’ai pas été super bête, j’ai pris la filière sans maths) (faut que je pense à arrêter de faire des parenthèses très longues, j’en perds le fil de mon histoire.) Donc, je disais que si j’avais été très nulle en maths, j’aurais suivi une filière pro et puis à la fin j’aurais eu un job. Mon master ne me sert pas à grand-chose, sauf briller dans les trains et s’entendre dire « Je ne sais pas ce que c’est exactement, mais ça en jette ». Moi non plus, je n’ai jamais trop bien compris le principe de ce master, tout ce que je sais c’est que c’est loin d’en jeter. Ou alors, si, les étudiants par la fenêtre. Mais, comme je n’ai pas l’intention de me défenestrer (j’attends encore un peu pour ça), je brille. C’est plutôt cool de briller, mais bon, ça fait pas tout non plus. Et là, je me sens un peu comme Paris Hilton, à entasser les diplômes de l’enseignement supérieur comme elle enchaine les émissions de télé-réalité ou les cuites.
Puis, quand j’ai fini de déprimer, je me dis que je préfère trouver à redire. Je préfère savoir, même si ça ne laisse pas mes jambes lisses.

Bienheureux les fêlés, car ils laissent passer la lumière.

To the end

Souvent je me dis que ce n’est pas cool de laisser les vieux crever dans leur coin. Un peu d’humanité ne fait de mal à personne. Puis plus je vois ma grand-mère et plus je me dis que parfois ce sont ces petits vieux qui cherchent la solitude et que leurs enfants ne peuvent rien faire contre ça.
Si on écoute ma grand-mère, elle est seule « comme un chien » (ce sont ses mots), mon oncle, ma tante et ma mère ne vont la voir que quand ils ont besoin d’elle et que le reste du temps elle est seule. Dans cette grande maison, sans vie.
Si on n’écoute pas ma grand-mère et qu’on observe un peu ma famille, ma grand-mère n’est pas aussi seule qu’elle le dit. Elle a de la visite en début et en fin de semaine et on l’appelle régulièrement pour prendre de ses nouvelles. Sauf, qu’elle, elle s’en fout. Elle entre petit à petit dans son monde. Un monde glauque duquel on ne pourra pas l’en sortir.
Avant, ma grand-mère était une belle femme. Blonde avec des yeux d’un bleu clair et perçant, je suis certaine qu’elle a dû faire s’accélérer le cœur de plusieurs hommes. Aujourd’hui, ce n’est plus les flirts innocents qu’elle collectionne, mais les cadavres d’insectes et autres petites bestioles sur son étagère dans le garage. Ma grand-mère pourrait presque ressembler à un personnage creepy de Tim Burton. La classe, hein ?
Elle se laisse mourir, tout doucement. C’est ce qu’elle veut finalement. Je le sais, je l’ai lu. J’ai tourné quelques pages de son calepin et j’ai lu « J’aimerais tellement m’endormir et ne plus me réveiller. Je crois qu’il faudrait que je m’y prenne autrement ». Autrement veut tout dire. Ça veut dire qu’elle essaie déjà, mais malheureusement pour elle, elle n’a pas la bonne méthode.
Ma grand-mère, ce petit bout de femme au caractère bien trempé, a en quelque sorte remplacé mon père pendant dix longues années. Elle a épaulé ma mère et a essayé de nous inculquer quelques valeurs (de la vraie vie). Aujourd’hui, elle ne ressemble plus à rien dans sa veste aux poches remplies de mouchoirs pliés en six.
Je ne sais même pas si je serai triste pour son enterrement. C’est possible. Mais son comportement actuel m’y prépare tellement bien que je ne pourrai pas vous le garantir. Aujourd’hui, si j’ai envie de pleurer, ce n’est pas parce qu’elle va mourir, mais parce qu’elle n’est plus la même. Parce qu’elle a tellement changé que parfois, en la regardant faire je me dis que ce n’est pas ma grand-mère. Quand j’ai lu ses mots, durs, sans empathie, sans amour pour ses enfants je ne ressentais que de la peine.
Si un jour vous rencontrez ma grand-mère, elle vous dira qu’elle est seule chez elle et que personne ne va la voir. Elle vous confessera aussi que ce qu’elle attend maintenant c’est que la grande faucheuse arrive un soir de pleine lune et l’embarque pour qu’elle puisse retrouver mon grand-père. Puis si vous rencontrez ses enfants, ils vous diront qu’ils seront là, jusqu’à la fin.

Le fesse-mathieu ne m'aura pas sauvée

J’avais pourtant bâti tous mes espoirs sur ce pauvre mot de rien du tout appris par hasard l’an dernier alors qu’on se moquait des mots bizarres que la langue française pouvait nous offrir. En fait, peut-être que je n’aurais pas dû me moquer, ou alors j’aurais dû être plus attentive en cours d’histoire quand on nous parlait de Jean Jaurès, ou alors j’aurais dû apprendre par cœur toutes les expressions anglaises (que je suis sûre que même les Anglo-Saxons ne connaissent pas). En fait, j’aurais dû, pu faire beaucoup de choses, mais je ne les ai pas faites, ou alors qu’à moitié. Et dans les concours, il ne faut pas être à moitié ou moyen, il faut être excellent. Il faut être excellent pour les éliminer un par un tous autant qu’ils sont à loucher sur la même place que nous.
Je suis d’une nature pessimiste, alors je m’étais plus préparée à rater ce concours qu’à voir mon nom dans la liste (d’ailleurs j’ai vérifié plusieurs fois pour Nice, en voyant que mon dossier avait été retenu et que j’étais convoquée pour passer des tests et entretiens, alors qu’une seule fois m’a suffit pour Marseille) mais dans le fond, j’avais déjà une petite idée de comment m’habiller pour l’oral (je reste une fille, hein)(et puis bon, faut savoir se mettre en valeur parfois, ahem) et surtout je commençais à bien aimer l’idée de partir vers Marseille. Peut-être parce qu’en fait, je m’étais mis dans la tête que c’était un bon compromis pour nous. Et surtout parce que j’avais envie d’y croire, cette fois.
Je ne suis pas déçue, ou si peut-être un peu, mais ce n’est pas bien grave.
Le fesse-mathieu ne m’aura pas sauvée. Tant pis. Je sais ce que ça veut dire, c’est déjà ça.
Et sinon, c’est décidé, j’arrête d’écouter Saez et je me mets à Tender Forever, au moins c’est en anglais, je comprendrais moins les paroles.

Cet article, premier du mois de juin, sera également le dernier de la semaine. Après avoir lavé les draps du lit à baldaquin et poli le carrosse, j’ai encore quelques petits détails à régler.
See you later, Mother fucker.

Then if I'm weird I want to share

Depuis que je partage ma couette avec une fille, tout a changé. Mais rien n’est vraiment différent non plus. Enfin, rien n’est différent pour moi, pas sûre que ça soit le cas pour tout le monde. Et je sens bien qu’un jour je deviendrai LA lesbienne du groupe, comme mon blog –jadis blog de fille- devenu blog lesbien. Il a même eu le droit à son entrée sur lezspace. Le chanceux. Dire que je me fous que mon blog soit référencé quelque part serait vous mentir, parce que dans le fond il est plus exposé, et je n’écris pas pour moi, mais pour être lue, sinon je ne tiendrais pas un blog, mais un journal intime avec cadenas à la clé.
Bref.
Au début, voir mon blog sur ce site m’a rendue jouasse, avant que je réalise en fait que je m’en foutais. Il pourrait être répertorié dans la catégorie « photos de vacances » que ça serait pareil pour moi. Mon blog est avant tout la retranscription plus ou moins fidèle du bordel qui règne dans mon cerveau. Alors oui, ça fait la fille qui râle, mais ça fait aussi la fille qui est un peu mal à l’aise avec tout ça. Et oui, c’est agréable de pouvoir dire "j’ai lu Les filles ont la peau douce" et voir que ça parle à l’interlocutrice, mais c’est tout, parce que ma vie n’est pas que ma sexualité et parce que même si je l’assume très bien, je n’ai pas envie de la revendiquer. Elle reste là où elle est bien : dans mon lit. C’est peut-être lâche ou se voiler la face (sur je ne sais pas quoi), mais je m’en fous parce que je n’en ai pas, de face. Je suis une lopette. Je suis une lopette et ça, je l’assume et le revendique. Tout le monde ne peut pas en dire autant.
Alors, même si dans le fond je suis impressionnée par ces butchs au comptoir qui ont l’air de tout revendiquer, je suis bien mieux installée au fond de la salle, à observer.
Et je me dis que finalement, si ça vous va de coller une étiquette à mon blog (et de stigmatiser au passage une différence qui n’est pas si évidente) alors ça me va aussi.

Moi je vais comme un assassin en campagne

A chaque fois que je reviens chez moi après un petit moment d’absence, je fais le tour des pièces pour voir si y’a rien de nouveau. Et quand j’arrive dans ma chambre, je m’attends toujours à avoir beaucoup de courrier, ou mieux un cadeau. Je l’ai toujours fait. Même petite, j’attendais toujours un truc pour moi à la fin des vacances, même si mes parents étaient avec moi.
Si je vous raconte tout ça, c’est parce que quand je suis revenue de Montpellier dimanche après-midi, je l’ai fait aussi. Et quelle ne fut pas ma déception quand je me suis rendu compte que le sac en plastique sur mon lit contenait des albums photos (vides) et pas le cadeau tant attendu. Heureusement que j’ai passé un excellent weekend, sinon, j’aurais pensé qu’en plus de mal commencer il aurait aussi mal terminé.
Allez, installez vous confortablement dans vos fauteuils de bureau que je vous explique tout.
Tout a commencé jeudi quand arrivée à la gare on me dit que mon train n’ira pas jusqu’à Montpellier et qu’il faudra que je change à Marseille. Moi qui avais pris un train direct exprès pour ne pas avoir à changer en cours de route, me voilà punie pour mon affront. En plus de ça, on m’aborde pour me demander si je peux m’occuper d’une gamine de 13 ans, qui prenait le même train que moi.
Ste A, amie des causes perdues. Priez pour moi.
Donc, pendant les deux heures d’attente à Marseille, il m’a fallu surveiller cette fille. J’ai pensé à la vendre mais on me proposait que des chameaux en échange et Cass’ m’avait mise en garde : un chameau, ce n’est pas pratique dans le train. Au final, je suis partie de Marseille à l’heure où je devais arriver à Montpellier.
Cass’ dit de Montpellier que c’est la plus belle ville du monde, mais c’est très certainement parce qu’elle n’est pas objective. Montpellier n’est certes pas la plus belle ville du monde, mais est très jolie ; même sous la pluie.
Toujours est-il qu’à Montpellier, j’ai fait plein de trucs fun. J’ai visité, et me suis laissée porter par mon guide, au détour des ruelles sinueuses et des pavés trempés. Je me suis cultivée, en allant aux musées, la nuit. Et j’ai fait la groupie de base au concert de Saez.
Saez, je vous en avais déjà parlé ici et tout ce que j’ai vu vendredi soir ne fait que confirmer ce que je pensais déjà de lui. Il est des chanteurs qui vous touchent à l’intérieur, tout à l’intérieur et ne vous lâchent plus. Chacune de ses chansons résonnent en moi. Certaines parce qu’elles me rappellent de bons souvenirs, d’autres parce que je les ai eues en tête pendant longtemps et à des moments pas toujours propices pour, et d’autres enfin, parce que je jalouse secrètement le texte.
A bien y réfléchir, Saez est un des seuls chanteurs à m’accompagner depuis mon adolescence. Et je crois bien qu’il va rester à mes côtés encore longtemps.
Je suis revenue dimanche après-midi, sans cadeau, mais avec de beaux souvenirs encore.

Et je taille au couteau des sourires sur les joues des princesses.

Ice cream trip on an acid van

Parait que j'ai la plus belle ville du monde à visiter, un chanteur à aller écouter sur scène, des musées à déranger en pleine nuit et des films qui font pleurer à voir.

I'll be back.

Lorsque les étoiles naissent, elles font des trous dans leurs cocons stellaires

On écrit. On efface. On réécrit. On réefface. On barre. On rature. On s’énerve. On déchire la feuille, la jette ou la brûle. On oublie. On laisse et on y revient. On écoute et on se dit qu’on aimerait pouvoir écrire ces mots-là. Ces mots qui font vibrer. On aimerait se les approprier, mais on ne peut pas. Ce ne sont pas les nôtres. Ils ne feront pas vibrer. Sourire, peut-être. Mais pas vibrer.
J’écris. J’efface. Je m’énerve. Je ne déchire pas la feuille, mais ferme et ouvre les pages Word comme une pute ouvre et ferme les braguettes des hommes.
J’ai vu mes conversations se terminer par un « bonne nuit ». Je me suis occupée. J’ai écrit. J’ai essayé de dormir. J’ai recommencé à écrire. Il est 3h00 du matin, j’aimerais écrire et je n’y arrive pas. J’efface. Je regrette de ne pas m’appeler Gainsbourg. J’ai du Georges Brassens dans la tête. Les copains d’abord. Je chante. Je continue à écrire. A effacer et raturer. J’aimerais dormir, mais je n’y arrive pas.
Et toi, est-ce que tu dors ?
En fait, je me fous de ne pas dormir. J’aimerais juste ne pas dormir avec toi. Je me fous de me disputer. J’aimerais juste me disputer avec toi. Je pourrais faire beaucoup de choses sans toi. Ou avec d’autres. Mais je m’en fous. Je veux le faire avec toi. C’est probablement la première fois de ma courte existence que je sais ce que je veux. C’est étrange comme sensation.
J’écris. J’efface. Je rature. Je barre. Et recommence. Mais dans le fond, tout est clair.
Les histoires d’amour sont un peu comme les étoiles, lorsqu’elles naissent elles font des trous dans leurs cocons stellaires et explosent.
Je ne dormais pas à 2h14. Et toi ?

Tu sais, j'ai pas toute ma raison

Ceci n’est pas un message subliminal. Je préfère prévenir.

Tous les midis ou presque, je regarde Tout le monde veut prendre sa place, et tous les midis ou presque, quand vient le moment de l’anecdote du candidat, je me demande ce que je pourrais bien y raconter à Nagui. Alors, oui y’a la solution de dire à ceux qui préparent l’émission et les fiches sur les candidats que je n’ai pas d’anecdotes et que Nagui passe directement à la question musicale, mais bon, c’est un peu naze de ne pas avoir d’anecdotes, vous en conviendrez. Ouais, je trouve ça limite triste. Je trouve ça triste, parce que parfois j’ai l’impression d’être passée à côté de beaucoup de choses. Et je suis passée à côté de beaucoup de choses. Vous pouvez mettre ça sur le compte de ma timidité, mon manque de confiance en moi, ma peur des autres (et de moi aussi), vous aurez certainement raison. En plus de ça, j’ajouterais mon côté raisonnable et responsable. Et si j’arrive plutôt bien à gérer le reste, j’enverrai bien balader ma raison et ma responsabilité de temps en temps.
Et c’est le cas en ce moment. Entre nous, j’ai plutôt envie d’aller prendre un bain sur une plage à Capri que d’aller passer ces putains de concours. Mais paraît qu’il faut être raisonnable dans la vie. Et que prendre sa voiture et partir faire le tour de l’Europe avec ses économies ça ne l’est pas. C’est vrai, ce ne sont pas les villes de Naples, Munich, Amsterdam, Londres et les autres qui vont me donner un salaire à la fin du mois, histoire que je ne crève pas trop de faim, ce ne sont pas elles non plus qui me paieront mon semblant de retraite, si j’arrive à rester en vie d’ici là. Je le sais tout ça, n’empêche que j’ai quand même envie de prendre mes affaires et me barrer. Parce que si je ne le fais pas maintenant, j’ai l’impression que je ne le ferai jamais. Responsabilité oblige.
Quand j’étais plus jeune, tous les après-midis ou presque, je regardais Melrose Place, et tous les après-midis ou presque, je m’imaginais vivre à leur manière, avec mes amis comme voisins. Aujourd’hui, j’ai grandi, vivre dans la même résidence que mes amis n’est plus d’actualité, mais il y a encore 3 places dans ma voiture, si jamais vous aussi, vous n’avez pas envie d’être raisonnable. Nous irons vivre libres dans un pays sauvage.

Je devrais peut-être arrêter de regarder la télé.

Je claque des doigts

Oh, une playlist. Mais ça n’a rien à voir avec mon manque d’inspiration. Bon, si peut-être un peu, mais ce n’est pas vraiment ce que vous devez retenir, en fait. Non, ce que vous devez retenir c’est que c’est une sorte de cadeau de 1er mai. C’est mon bouquet de muguet à moi, quoi.
Le mieux c’est encore que je vous laisser l’apprécier à sa juste valeur.



Découvrez la playlist A5 avec Pauline Croze

10 bonnes raisons de bouder ...

… quand on est un Bibou qui se respecte.

1. Ne pas avoir de raison particulière. Parfois, pour bouder, il suffit juste d’en avoir envie. Essayez, c’est assez drôle au final.
2. La lune. Quelle soit pleine, en croissant ou à moitié, la lune est toujours une excellente raison pour bouder.
3. Quand l’Autre ne voit pas que vous vous connectez sur msn et ne vient pas vous parler dès votre connexion. C’est un manque de respect total, que ça soit clair.
4. Quand elle/il vous oblige à mettre sur pause son film favori (sous-entendu qu’elle/il connait par cœur et que vous aussi vous finissez par connaitre, ce n’est que la 4ème fois qu’elle/il vous le fait regarder en 2 mois de relation) quand elle/il va aux toilettes, tout ça pour ne pas perdre quelques minutes. On ne sait jamais que l’histoire ait changé entre temps.
5. Quand elle/il arrive en retard à cause d’un grave accident sur la route et que du coup, vous vous retrouvez à manger le rôti/haricots que vous avez préparez avec tendresse seule devant la télé. Ok, vous étiez prévenu, mais quand même quoi.
6. Quand l’Autre ne se souvient plus d’une information capitale que tout le monde sait, mais qu’il ne faut répéter à personne. Non, mais elle/il pourrait tout retenir.
7. Quand l’Autre ne répond pas de suite aux super sms de Bibou que vous lui envoyez. Ok, elle/il bosse et les portables sont interdits, mais quand même quoi, ce n’était pas le petit sms de rien du tout, c’était le long sms de compétition avec les cœurs en smileys et tout.
8. Quand elle/il ne comprend pas la gravité et le drame d’un ongle cassé. Le pire c’est quand même quand elle/il vous dit « Bah, c’est rien, ça repousse ». Peut-être, mais en attendant il n’avait pas besoin de se casser ce putain d’ongle.
9. Quand elle/il laisse 3 gouttes de lait dans la bouteille. Comme si le matin, vous n’aviez que ça à faire, prendre une bouteille neuve dans le placard juste à côté. Vous êtes une princesse ou vous ne l’êtes pas ?
10. Quand ça fait longtemps selon vous que vous n’avez plus eu de petits câlins… même si ça fait que trois minutes que vous n’êtes plus dans la même pièce.

Bien sûr, cette liste est loin d’être exhaustive et je suis sûre qu’en Bibou que vous êtes toutes en ce moment, vous trouverez d’autres raisons (toutes aussi valables que celles-ci) pour bouder ne serait-ce que quelques minutes, histoire que l’Autre n’oublie pas les vraies valeurs de la vraie vie.

Mother Fucker

Hier soir, c’était la fête du string chez mémé cowboy. Ou plutôt Florence Foresti au Zénith, ce qui est tout aussi bien, voire mieux. Parce qu’en fait, quoiqu’on en dise, je n’aime pas les strings (même si ça ne fait pas de marque sous le jeans), et je n’aime pas les cowboys non plus.
Au Zénith, ils ont eu une trop bonne idée : celle de ne pas numéroter les places. Moi qui ai acheté mes billets 10 mois à l’avance (pour une fois, je n’exagère pas) je peux vous dire que j’ai été ravie de voir que tout cet empressement était vain et qu’il faudrait que je me tape l’après-midi au soleil pour être relativement bien placée.
Je vous le dis de suite (parce que ce n’est pas vraiment le sujet principal de ce billet), le spectacle était rénial, j’ai ri du début à la fin (pour un spectacle sensé faire rire, c’est plutôt bon signe) et j’en aurais bien redemandé encore un peu. En fait, j’en voulais tellement encore après le spectacle que j’ai rêvé de Florence Foresti dans la nuit. Je vous rassure, rien que vous ne voulez pas savoir, j’ai été au sommet de mon art : on se faisait rire mutuellement comme deux amies. Le délire complet, quoi.
Donc, en fait, si je viens là, ce n’est pas tellement pour vous parler du spectacle, mais plus de ce qui s’est passé autour.
- Florence Foresti a très peu de super fan prêts à poireauter une journée entière devant des portes closes. Et c’est très bien, avec ma sœur on a pu se caler à l’ombre des bien-pensant une bonne partie de l’après-midi, avant de se lancer à l’attaque de la file d’attente debout et en plein soleil.
- Si les femmes ont une réputation d’hystériques au volant, ce n’est peut-être pas pour rien. J’ai été témoin d’un accident de la route. Rien de grave ne vous en faites pas. Juste de la tôle froissée et des petits piliers pliés. (Vous aussi vous avez eu du mal à lire « piliers pliés » ?)
Pour vous la faire rapide, la voiture noire (dans laquelle une femme et sa fille étaient présentes) était sur le point de tourner quand la voiture jaune (contenant un gars seul) n’a pas eu le temps de freiner et de l’éviter. La jaune a percuté la noire vers l’arrière, la propulsant sur le parking à côté. Plus de peur que de mal, mais ça n’a pas empêché la bonne femme de sortir hystérique de la voiture, comme si c’était la fin du monde, que le nuage de cendres était juste au dessus de sa tête et que la foudre allait s’abattre sur sa fille. Rien que ça. A côté, le gars (en tort) est resté très calme et serein. Elle a bien évidemment ameuté tout le monde et fait venir la police municipale. Avec ma sœur, on avait envie d’aller voir le gars pour lui taper la discut’, pendant que la femme gesticulait encore comme une dingue et racontait à qui voulait bien l’entendre qu’on lui avait foncé dedans alors qu’elle voulait tourner. Triste monde tragique. Un constat et une poignée de mains suffisait. Ah, les femmes.
- Pour les lesbiennes célibataires et in, le spectacle de Florence Foresti peut très facilement devenir the place to be, encore mieux que le dernier bar lesbien branché de la capitale moldave. Et croyez-le ou pas, les bars lesbiens à Chisinau sont top tendance.
Bref, tout ça pour dire que j’ai l’impression que Florence Foresti est un peu le cri de la lesbienne qui veut rire quoi. Mais attention, moment du Bibou qui assume grave : j’en ai rien à faire.
- Je ne suis décidément pas une fille imprévisible. Ou alors mes amies me connaissent trop bien. Juste avant le spectacle, je reçois un sms qui dit texto (!) : « Je suis au spectacle de F.F je suis sûre que toi aussi. Bonne soirée. Bisous ». Note à moi-même : Big brother is watching you.
La prochaine fois, je vous parlerai sûrement de mon sens aigu de la dramaturgie grecque.

Ou pas.

Ceci est mon centième titre

5ème blog, 9 mois, 100 articles.
Bonne moyenne.
Du coup, pour mon centième article j’avais envie d’écrire quelque chose de bien, enfin de mieux que d’habitude, parce que soit dit en passant, mon blog est toujours bien. Pendant un petit moment je me suis dit que ce post sera le post de mon CO ou ne sera pas. Au final, il ne sera pas. Je me suis vite rendu compte que si j’attendais mon CO avant de recommencer à écrire, pas sûre que je recommence à écrire un jour. Et puis, entre nous, ça me mettait vachement la pression cette histoire. Et comme je ne suis pas une grande fan de la bière, j’ai préféré arrêter.
Mon CO écarté, je n’avais toujours pas de sujet pour ce fameux centième article. Alors je décidai de me laisser le temps de trouver le sujet parfait, en vain. C’est que ma semaine fut relativement calme et sereine. Enfin, sereine est surement un bien grand mot, mais au grand blog les grands mots.
Bref.
J’ai trainé toute la semaine durant ma carcasse de bloggeuse sans inspiration à la recherche du temps perdu, faisant un brainstorming avec moi-même, dans le but de trouver the sujet pour the billet. (En plus, ça rime)
J’ai alors repassé toute ma vie (ou presque) en accéléré pour voir si je n’avais pas une anecdote sous le coude, mais non. Je suis allée au cinéma, mais j’ai voulu vous épargner l’article-fille-de-13-ans: « Han, Julien Doré, il est trop beau, même avec ses bouclettes. Et son accent Nîmois exagéré est trop craquant ». Ne me remerciez pas, c’est cadeau.
Et c’est là, en discutant avec Cass’ que j’ai enfin eu une illumination. Ce qui définit ma vie en ce moment ce n’est pas mon éventuel CO, ce ne sont pas non plus mes vacances ou mes sorties ciné, non, ce qui caractérise ma vie en ce moment, c’est mon abstinence.
Avant, j’arrivais très bien à gérer les scènes un peu osées des séries/séances de cinéma/films-pas-au-cinéma (biffer la mention inutile)(pour celles et ceux qui doutent, « biffer » est un mot qui existe bel et bien, et ça signifie « rayer »), mais maintenant je n’y arrive plus.
La seule grande différence entre avant et maintenant, c’est mon statut. Je suis passée de célibataire endurcie à en couple-relation-longue-distance-qu’il-faut-prendre-deux-trains-pour-se-voir-3-jours.
Et si avant j’en avais envie. Maintenant, j’en ai envie avec elle. Et ça, putain, c’est une super grande différence, surtout que comme je vous l’ai dit, en un coup de voiture je suis encore loin de pouvoir la voir.
Dans mon cas précis (et je sais grâce aux confidences tard dans la nuit que je ne suis pas la seule), je ne peux plus rien regarder à la télévision, la simple vision d’un baiser amoureux me retourne l’estomac. En ce moment je regarde Scrubs, donc niveau sexe, les scénaristes ont été cool, ils ont évité les grandes embrassades à longueur d’épisode, donc je gère plutôt bien. Mais vous vous doutez bien que les séries comme The L Word, sont à bannir. C’est simple, si jamais il me venait la douce folie de lancer un épisode, je pourrais convulser et mourir étouffer par ma propre salive ou faire un arrêt cardiaque parce que mon petit cœur n’aurait pas supporté tout cet emballement.
Je ne suis pas folle vous savez non plus, je ne compte pas essayer. Mais pour m’occuper les soirs de pleine lune, je me suis dit que je pourrais toujours regarder un dessin animé, histoire de me changer les idées, penser à autre chose que deux adultes consentants qui s’embrassent et tout le toutim. Le dessin animé (DA)(il est 2 heures du matin passées, vous comprendrez bien que les sigles sont permis) était une bonne idée, jusqu’à ce que je me souvienne de tous les Walt Disney (WD) déjà vus, revus et corrigés et que je m’aperçoive que dans les DA, y’a toujours, mais alors toujours, une histoire d’amour. Et entre nous, Catherine Ringer n’a pas dû regarder de WD avant d’écrire Les histoires d’A, parce que les histoires d’amour finissent mal en général, oui mais pas chez WD. Non, dans les DA, la belle princesse finit toujours avec le beau prince. Et même si parfois la vie est une pute avec eux, ils s’aiment quand même, et c’est génial, et ils finissent toujours par se faire un petit bisou innocent et par avoir une ribambelle de gamins à leurs pieds (on soigne les petits bobos avec des bisous magiques, les personnages de DA font des bébés avec de petits bisous innocents, on a les bisous qu’on mérite j’ai envie de dire). C’est le rêve bleu chantait Jasmine.
Il me reste alors les séries policières et les films d’horreur. Et encore, je suis capable, soit de tomber sur la seule série policière qui privilégie les histoires de cœur des personnages principaux soit (et c’est pire) de choisir un personnage qui me plait bien parmi tous ceux qui vont se faire tuer et avoir peur pour sa belle gueule.
Je crains.
Je suis donc condamnée à fermer les yeux dès que deux personnages s’approchent trop près l’un de l’autre, afin de prévenir une éventuelle crise. Parait que c’est juste le temps qu’on s’habitue. Puis que de toutes façons après, toute cette pression sexuelle ambiante finit par disparaitre.

J’attends.

Sur la plage abandonnée

Raconter ses vacances n’est jamais facile, il faut éviter de faire trop long (au risque de rendre jaloux l’interlocuteur et de se faire détester)(déjà que bon, y’en a pas mal qui ont râlé hier après-midi, alors qu’on bronzait des bras à St Trop’), mais ne pas faire trop court non plus (sinon ça fait genre on n’a rien fait d’extraordinaire qui mériterait d’être raconté) et surtout, surtout éviter la liste exhaustive de toutes les activités faites pendant les vacances.
Du coup, là, à ce moment précis, je suis un peu embêtée, car je ne sais pas par où commencer. Par le début me direz-vous. Oui, mais lequel ?
Je pourrais vous raconter le tout début avec Cass’, comment je suis devenue sa mentrice, comment elle a écrit une chanson pour moi ou tout plus récemment comment j’ai décidé de lui passer tous ses caprices, le temps d’un weekend qui a commencé le mercredi et s’est terminé le samedi matin.
Donc, en fait, le début c’était mercredi, quand vers les 9h30 elle m’a dit que finalement elle arriverait plus tôt que prévu à cause des grèves de la sncf.
Et comme prévu, on a lancé une pièce pour savoir ce qu’on allait faire de notre première soirée ensemble. Ciné qu’elle a dit la dame de cuivre. Alors, on est allée voir La Rafle ; et comme en ce moment on est vachement émotive toutes les deux, on n’a pas réussi à se retenir et dans les toutes dernières minutes du film, on a craqué, et on a eu de l’eau dans les yeux. (Je savais qu’il ne fallait pas que je la regarde à ce moment-là)
Et pour se remettre de nos émotions, on a regardé les Totally Spies. Et pas qu’une fois. Mais je ne crois pas que vous voulez réellement savoir ce qui s’est passé à ce moment-là.
Puis plus tard, j’ai été vachement fière de moi et mon statut de mentrice a gagné un niveau, je suis sûre. J’ai réussi le pari fou d’emmener Cass’ chez une coiffeuse qui ne rate pas sa coupe et rien que pour ça, j’ai presque envie que vous fassiez une minute de bruit.
Et encore un peu plus tard, on est partie voir les Naive New Beaters en concert. Puis là, j’ai été dépucelée du groupe et ça m’a chauffé dans le cœur. Plus sérieusement, c’était la première fois que j’allais à un vrai concert d’electro rock et j’ai bien aimé. Le groupe est génial sur scène, ça donne envie de sautiller (un peu quand même) et c’est la première fois qu’il y avait une telle ambiance dans la salle. A croire qu’en fait, le public toulonnais n’aime pas le rock.
Ensuite on a dormi, ou essayé plutôt, parce que Cass’ nous a fait une légère crise d’insomnie. J’ai aussi eu la preuve que la petite culotte à cœurs existait bel et bien. Je dois vous avouer que quand elle m’a dit qu’elle l’avait acheté, j’y croyais moyen.
Puis le vendredi, alors qu’on avait décidé de partir à Nice visiter le Mamac, on s’est retrouvée à St Tropez, à se balader sur la plage. C’est ça aussi les vacances, aller là où ce n’était pas prévu qu’on aille. Puis là, je me suis retrouvée avec une enfant de 2 ans et demi, qui découvre la mer, qui a les yeux qui pétillent et le regard curieux. Ces moments-là étaient jouassement fun. J’ai appris à Cass’ à décoller une arapède de sur son rocher et lui ai expliqué que si les crevettes étaient roses, c’est parce qu’elles étaient cuites. En vrai, dans la mer, elles sont grises.
En un mot comme en cent, ces 3 jours étaient bien sympa, même plus que ça. On a beaucoup ri et souvent pour rien. On a eu de grandes conversations philosophiques à 2 heures du matin sur msn (si, si pour de vrai), puis on a mangé notre Mc Flurry et fait tout ce qu’on s’était promis de faire. (C’est beau une relation disciple/mentrice)
Et la fin c’était hier matin, sur le quai de la gare.
Le mot de la fin : foouuuuu.

Once upon a time

Il était une fois une fille. Moi. Qui reçut une offre de job d’été. La secrétaire des Masters de mon UFR a ça de particulier qu’elle n’hésite pas à nous transmettre les bons plans. Job étudiant pendant l’année, job d’été, offre de stage tout y passe. C’est super gentil de sa part, et finalement, je l’aime bien cette femme. Elle est cool, elle connait son job et le fonctionnement de la fac, elle tutoie les étudiants et essaie toujours de se souvenir de toi, même si elle t’oublie dès que tu as passé la porte de son bureau. C’est une bonne secrétaire donc, qui fait bien son boulot, sauf que vous vous en doutez, il y a un problème quelque part, sinon je ne vous en parlerais pas. Le (mini) problème c’est que ça ne colle jamais avec mon profil. Les offres de stage par exemple ne correspondent pas forcément à mes études, il faudrait que je fasse 150 km (j’exagère à peine) pour aller travailler pendant l’année ou alors je sais direct que ce job n’est pas pour moi.
Ce matin, ma secrétaire m’a proposé de bosser sur les plages, à vendre du parfum, dont voici les critères de sélection :
- Femme (16-38 ans), jolie, dynamique, fashion. Bon, pour le « femme » entre 16 et 38 ans, c’était bon, jusqu’à preuve du contraire, je suis bien une fille. Le « jolie » était un peu plus délicat à négocier. Le « dynamique », j’aurais pu faire un effort, mais le « fashion », c’était mort de suite. Pas sûr qu’ils apprécient vraiment mon aversion pour le rose et les paillettes.
Tant pis.
Il était une fois une fille. Moi. Dont la disciple venait lui rendre visite demain. Vous comprendrez alors très bien que je vous abandonne, une fois encore. Notre programme ? Une analyse très approfondie de la plage de chez moi (très différent de la plage de Montpellier, selon Cass’), un passage chez le coiffeur avant d’aller bouger nos corps sur le son des Naive New Beaters, un pique-nique sur une nappe blanche à carreaux rouges et puis pour le reste on improvisera ou on jouera à pile ou face (ce qui me semble au final plus probable.) Bien entendu, il y aura de l’exceptionnalité.
Il était une fois une fille. Moi. Qui pensait (à l’image de Ricky Martin) commencer à écrire ses mémoires.

P... de toi

On s’imagine toujours qu’on n’est pas comme les autres. Mieux ou pire importe peu au final.
J’ai toujours pensé qu’on ne pouvait rien me faire. Pas m’atteindre, pas me blesser, pas me modifier de n’importe quelle manière que ce soit, qu’on ne pouvait pas me reprocher quoique ce soit, puisque je pensais être au dessus de tout.
Puis un jour, j’ai merdé. J’ai fait la maligne et on a vite arrêté mon délire de fille sûre d’elle. Une claque derrière la tête. Un ego qui en prend pour son grade d’ego démesuré. Et moi, calmée pour des années.
Là en ce moment, c’est un peu pareil. Je faisais la maligne en disant à qui voulait l’entendre que jamais, au grand jamais je ne serai comme tous ces autres couples, pire comme ces Bibous.
C’était avant la claque que je me suis prise y’a pas longtemps. Celle qui m’a fait redescendre sur terre, me montrant qu’au final j’étais comme tout le monde, et peut-être même que j’avais un Bibou caché tout au fond de moi, qui ne demandait qu’à sortir et s’exprimer correctement.
Peut-être que c’est ça aussi la solution au bonheur : assumer sa part de Bibou.
Toujours est-il, qu’il est des rencontres qui ne vous laissent pas indemne au final. Et sans que vous sachiez vraiment pourquoi (ou alors parce que vous le savez trop bien justement) vous vous retrouvez telle une boussole au Pôle Nord. Vous n’avez plus de repères, votre aiguille s’affole, et pendant ce temps à Vera Cruz vous ne savez plus où vous habitez.
Parait que c’est normal. Parait que c’est l’histoire de la vie le cycle éternel. Parait que ça fait ça quand on rencontre des gens qu’on aime bien. Ou qu’on aime plus que bien, allez savoir.
Peut-être qu’un jour vous recevrez dans votre boîte aux lettres un faire-part avec mon prénom (et le sien aussi, quand même) écrit en lettres dorées à la fin (exceptionnalité oblige) qui vous invitera à aller danser le jerk sur de la musique pop.
Aujourd’hui, je suis loin du Bibou de compétition qui s’amourache à qui mieux mieux, mais je sens que je pourrais facilement tomber du côté sombre de la force obscure.

Out of order

En ce moment, j’ai envie de râler et de me plaindre, rapport au fait que je n’accepte pas vraiment le bonheur simple. Celui qu’on prend sans trop réfléchir, celui qui en principe ne doit pas se transformer en prise de tête à 4 heures du mat’ (heure normale, enfin, ancienne par rapport à aujourd’hui, mais normale par rapport à hier, vous voyez ?). Apparemment, moi, je ne sais pas faire ça. Il paraîtrait que j’ai tellement peu d’estime de moi-même que je trouve toujours un truc pour me faire dire que le bonheur simple, ce n’est pas pour moi.
Enfin bref.
Mon cerveau est en ce moment hors service, sauf pour : manger, boire et râler et parfois il n’oublie pas d’aller laver son petit corps. Donc, comme dans le fond je suis une fille sympa, je vais vous éviter ma tête de con pendant un petit moment.
Et je reviendrai quand les synapses daigneront se reconnecter.
Je suis sympa, je vous laisse avec de la musique.
Enjoy.



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