Out of order

En ce moment, j’ai envie de râler et de me plaindre, rapport au fait que je n’accepte pas vraiment le bonheur simple. Celui qu’on prend sans trop réfléchir, celui qui en principe ne doit pas se transformer en prise de tête à 4 heures du mat’ (heure normale, enfin, ancienne par rapport à aujourd’hui, mais normale par rapport à hier, vous voyez ?). Apparemment, moi, je ne sais pas faire ça. Il paraîtrait que j’ai tellement peu d’estime de moi-même que je trouve toujours un truc pour me faire dire que le bonheur simple, ce n’est pas pour moi.
Enfin bref.
Mon cerveau est en ce moment hors service, sauf pour : manger, boire et râler et parfois il n’oublie pas d’aller laver son petit corps. Donc, comme dans le fond je suis une fille sympa, je vais vous éviter ma tête de con pendant un petit moment.
Et je reviendrai quand les synapses daigneront se reconnecter.
Je suis sympa, je vous laisse avec de la musique.
Enjoy.



Découvrez la playlist A3 avec 30 Seconds to Mars

L'arnacoeur


Alex Lippi est un briseur de couple professionnel. La plupart du temps, il est engagé pour séduire les femmes dont le mari ou simplement le petit ami est un gros con. Son truc ? La séduction et une tactique bien huilée : fausse identité, sourire ravageur. Et ça fonctionne plutôt très bien.
Un jour, le père d’une jeune fille (Juliette) libre et indépendante demande à Alex de tout mettre en œuvre pour empêcher sa fille de se marier. Alex accepte non sans savoir que le couple que Juliette forme avec son futur époux est solide comme un rock. Toutes les techniques auparavant utilisées par cet « arnacoeur » ne fonctionnent pas avec Juliette.
C’est drôle, c’est frais, « ça sent le printemps » disent les critiques et je suis bien d’accord avec eux. Romain Duris excelle dans son rôle de parfait gentleman, on le sent libéré et à l’aise dans son personnage. Les seconds rôles, joués par Julie Ferrier et François Damiens sont eux aussi très bons et très drôles. Seule petite ombre au tableau, Vanessa Paradis ; sa prestation ne cassait pas trois pattes à un canard (comme dans la musique d’ailleurs).
Par contre, je donne un plus à la bande originale, un mélange de nouveauté et d’incontournable (presque) pour une comédie du genre.
C’est pas le film de l’année, mais il vous fera très certainement passer un bon moment. A voir.

Des frites, de la pluie et un petit veau

Quand j’étais encore chez LaMalice, sa mère a dit de son frère (de la cousine du voisin de la sœur de la grand-mère du père de la tante) que c’était un petit veau. Vous vous doutez bien que ça m’a fait beaucoup rire, tellement rire que j’avais décidé d’en faire un article. J’ai donc piqué le PC de LaMalice, 5 minutes, histoire de ne pas perdre le fil de mon histoire. Hier j’ai continué sur ma lancée du « petit veau », mais aujourd’hui quand j’ai ouvert la page Word pour terminer mon article, j’ai trouvé que tout ce que j’avais écrit avant était naze. De la merde en barre à vendre dans les soirées parisiennes. (Si vous ne savez pas de qui est cette chanson, honte à vous et Shane sur Cass’)
Donc, je me suis dit qu’en fait, je n’allais rien écrire sur ce weekend.
Je ne sais pas si j’ai trop ou pas assez de choses à vous dire, toujours est-il que je n’arrive pas à écrire trois mots sans que je trouve ça mortellement ennuyant. Et si j’admets ne pas être fun tous les jours, être ennuyante me contrarie un poil plus, voyez-vous.
Pour vous la faire rapide, sachez qu’un Belge est comme un Français, mais en sensiblement différent malgré tout. Le Belge par exemple n’hésitera pas à tremper son sandwich (saucisse/ketchup) dans du lait entier, et trouve qu’il fait soleil quand ce dernier daigne arrêter de jouer à cache-cache avec les nuages de 16h30 à 16h31. Ça a suffit à LaMalice pour me dire fièrement « Tu vois qu’il fait beau en Belgique ». Comme je n’ai pas voulu la contrarier (parce que dans le fond, je ne suis pas contrariante comme fille) je lui ai donné raison. J’ai même regretté de ne pas avoir pris mes lunettes de soleil, j’en aurais eu bien besoin.
Enfin bref.
Ce weekend s’est très bien passé, et j’étais heureuse de voir qu’en Belgique mon aimant à boulets de fonctionnait pas. Et d’ailleurs, il a tellement peu fonctionné qu’il s’est bien rattrapé arrivé à Paris : je me suis fait draguer par un Noir. Quand je lui ai demandé s’il n’avait que ça à faire de parler à des inconnu(e)s dans les gares, il m’a dit qu’il m’avait vue manger mon croissant, qu’il me trouvait sympa et qu’il voulait faire connaissance. Mouais. J’avais des miettes partout sur ma veste, la moustache aux couleurs du Tropicana orange (avec pulpes) et des cernes de 3kms et pas la tête à faire la causette à tout le monde. Même dans ces moments-là, il doit y avoir marqué « Parlez-moi » sur mon front, comme il y a marqué « Mange-moi » et « Bois-moi » sur les gâteaux et bouteilles dans Alice aux pays des merveilles, allez savoir. Je l’ai laissé me parler, il a trouvé le prénom Samantha joli et quand il a su que j’avais un « copain » il est parti.
Joie.

On ne peut même plus acheter ses petites culottes tranquille

On ne peut même plus acheter ses culottes à cœurs tranquille. Non, mais c’est vrai quoi, être abordée dans le bus passe encore, qu’on me demande des renseignements sur des gens que je ne connais pas, d’accord, mais être dérangée pendant the moment crucial de la journée, non, je refuse. J’étais tranquille dans le rayon lingerie de mon centre commercial favori (c’est surtout le plus proche), en train d’hésiter longuement (et vous savez que quand j’hésite, j’hésite longtemps en principe) entre la petite culotte rose à cœurs rouges et la petite culotte rouge à cœurs roses (tout est dans le détail des couleurs) quand une Dame d’un certain âge (pour ne pas dire vieille peau toute ridée, la bienséance oblige) m’a abordée pour connaître la taille des boxers qu’elle avait dans la main. (vous noterez que Mamie est à la mode, elle a laissé tomber les grosses gaines pour les boxers Dim)(Si, si c’est important de savoir la marque des boxers) Je disais donc qu’elle voulait connaître la taille des boxers, alors que c’était écrit sur le paquet. Du coup, comme dans le fond je suis une fille sympa, je lui ai dit « Regardez, c’est écrit là » ; elle m’a remercié et a essayé d’engager la conversation sur « on ne peut pas voir la forme qu’ils ont » (alors qu’il y a les fesses d’un mannequin en gros plan sur chaque paquet) mais j’ai coupé court et elle s’est tiré. On ne me dérange pas pendant que je suis en pleine réflexion. Au final, comme je n’arrivais à me décider, j’ai pris les deux. Ça fera un peu redondant dans les couleurs, mais tant pis, après tout ce ne sont pas vraiment les mêmes culottes.
Bon, sinon à part ça, j’ai eu le droit à mon « monsieur » quotidien, mais ça m’a permis de passer devant d’autres messieurs, qui pour le coup en étaient des vrais, alors je n’ai rien dit. Mais bon, vous imaginez bien qu’il a fait une drôle de tête en voyant mes petites culottes à cœurs ; surtout quand il a dû téléphoner à la caisse centrale pour avoir le prix. *rire diabolique*
Et sinon, encore à part ça, ceci est mon dernier article avant une semaine. Je pars visiter le plat pays, découvrir ses us et coutumes et manger de la frite à la friterie.
A mon retour, je vous dirai si on y parle français ou pas là-bas, c’est tellement loin.

Beat the devil's tattoo - BRMC

Privés de leur batteur, Robert et Peter nous avaient offert un album des plus étranges et expérimentaux, avec The effects of 333 en 2008, me laissant perplexe et un peu désœuvrée. Souvenez-vous, je vous en parlais ici.
Heureusement pour moi, et pour vous, ils ont trouvé un nouveau batteur, Leah Shapiro (une fille en effet) et ont retrouvé par la même occasion leur son rock qui m’a fait devenir une groupie sans nom.
L’album débute sur les chapeaux de guitares, avec Beat the devil’s tattoo, qui peut très clairement devenir le tube de l’album.
Ensuite, le groupe déroule leurs partitions, et nous propose des chansons à l’énergie folle et sautillante, comme le deuxième morceau, Conscience killer, ou encore Mama taught me better (qui mérite un plus selon moi).
Comme dans leurs précédents albums, Rob et les autres nous offrent également quelques chansons calmes éparpillées par-ci par-là dans l’album, je pense notamment à Sweet feelings, The troll ou encore Long way down (qui mérite un plus aussi) ; comme des pauses, des moments de répit entre deux chansons, pour mieux recommencer à sautiller dès les premières notes du morceau suivant.
Dans l’ensemble, c’est un bon album, avec certaines chansons qui sortent du lot. Cependant, le principal reproche que l’on peut faire à cette galette c’est de ressembler, dans sa structure ainsi que dans la composition des morceaux, à l’album précédent, Baby 81.
Si vous voulez avoir une idée plus précise de ce que peut donner l’album, vous pouvez toujours aller sur leur myspace, vous y trouverez des extraits de chansons.
Sur ce, je pars pleurer parce que je serais bien aller les voir en concert au Paradiso à Amsterdam.

Pire que le virage Sud au Vélodrome

Aujourd’hui, la France affrontait l’Allemagne pour une qualification en quart de finale pour la Coupe Davis. Et of course, j’y étais. Enfin, je dis of course maintenant, parce que jusqu’à la semaine dernière rien n’était encore sûr. Bref.
Connaissant le gymnase, je savais que l’emplacement importait peu, car on y voyait aussi très bien en haut des tribunes, comme en bas. Donc, j’ai laissé la machine choisir pour moi. Mais, avec le potentiel boulet que je me trainais depuis maintenant près de 20 ans (j’ose espérer que je n’étais déjà pas un aimant à con à 1 ou 2 ans) j’aurais dû me méfier. Comme c’est marqué sur mon front et sur mon blog, ça doit également se voir sur les numéros de ma Carte Bancaire. Parce que ticket.net a eu la brillante idée de nous placer (ma mère et moi) juste à côté de l’association des supporters de l’équipe de France. Cette association était un peu le pays de la lesbienne et du vieux en folie, et elle avait sorti l’artillerie lourde : tambours, T-shirts bleus, perruques, chapeaux en forme de coq, l’équipement du parfait supporter, quoi. Et à ma gauche, y’avait une mère (et son gamin) qui ne supportait pas le bruit et qui n’a pas voulu filer de bâtons gonflables au gamin devant elle sous prétexte qu’il y avait déjà assez de bruit comme ça. J’ai failli lui dire qu’elle aurait mieux fait de regarder le match sur France 3, au moins elle n’aurait pas eu de problème de bruit et elle pouvait même couper le son de son téléviseur, mais au lieu de ça, j’ai remis le son. Je me suis laissée porter par le pépé à côté de moi et j’ai tapé dans mes bâtons gonflables de parfait supporter.
Qu’est-ce que je suis chiante parfois.
Puis après, quand j’en ai eu marre d’emmerder la fille d’à côté (parce que finalement le gamin de devant se débrouillait très bien tout seul), j’ai regardé le match. Les Français ont plutôt bien joué. Ils ont dominé le début de match, en emportant le premier set 5 à 1. Petit à petit les Allemands entraient dans le match, laissant moins de champ libre aux Français (et gagnant le troisième set), mais ces derniers ce sont bien battus et ont fini par gagner ce match.
Je ne vous parle pas de l’ambiance dans les tribunes, pire que dans le virage Sud au Vélodrome.

Qu’un sang impur, abreuve nos sillons.

Kiss me, as you love me, tu sais la vie n'est pas un jeu

Ce matin, je n’étais pas de super bonne humeur quand je me suis réveillée. Les gens ne savent pas respecter le sommeil des autres. Sérieusement, est-ce que je sors ma perceuse à 8h du mat’, moi ? Non. Et pour la simple raison qu’à 8h du mat’, je dors (et que je n’ai pas de perceuse). Je trouve qu’être réveillée à coup de perceuse un vendredi à 8h du mat’, c’est pas humain. Pire que se faire léchouiller la face par un chien trop affectueux.
Puis, j’ai vu la super veste d’Ariel Wizman et ça allait mieux.
Et là je regarde Toute une histoire. Je crois que je suis accro. The JLD effect sûrement. Aujourd’hui, le thème c’est « l’homme idéal ». Y’en a une qui a dit que l’homme idéal devait être riche et macho et une autre qu’il devait être bon au lit. Et pour savoir si c’est un bon coup ou pas, il faut qu’elle se réveille en ayant mal à la tête.
Avec un public entièrement féminin et des invités masculins, ça ressemble à une basse cours, avec des poules et des coqs. Parce que c’est ce que sont les invités. Les femmes parlent fort, rient, crient et huent les hommes qui font les beaux et les séducteurs au grand cœur. Au grand cœur, mais aux fautes d’orthographe flagrantes, il faut « attendre de voir ce qu’on va découvert ». J’attends.
La clé du succès, c’est ne plus avoir de poils et parler de soi à la troisième personne. Ça fait classe, vous comprenez. Et je ne dirais pas d’où vient cet homme (à 20 minutes de chez moi), vous allez encore dire que dans le Sudeuh y’a que des kékés, ras du bulbe.
Je suis sûre que cet homme a dans la poche de son pantalon un Kiss Me Meter. Vous ne savez pas ce qu’est le Kiss Me Meter ? C’est un « bisoumètre », qui sert à mesurer la fétidité de l’haleine. Fini le temps où on soufflait dans sa main pour savoir si on devait prendre un chewing-gum ou pas, maintenant, il suffit de souffler sur le « bisoumètre » et un code de couleur indique la fraicheur de l’haleine. Un peu comme un alcooltest. C’est le truc à avoir pour ne pas passer pour un(e) has-been.
Si j’avais cet objet (de la taille d’un porte-clés), je crois que je m’en servirais surtout pour tester l’haleine de l’autre, parce que je sais que mon haleine est exceptionnellement fraiche. Logique.
Ce matin, je n’étais pas de super bonne humeur, alors j’ai regardé mon plafond blanc, je me suis calée sur le canapé, et j’ai oublié que j’avais un cerveau pendant 3 heures. Et maintenant ça va mieux.
Merci l’habilleuse d’Ariel Wizman et JLD.

Celle qui n'avait plus le droit d'utiliser les WC pour Dâmes

Aujourd’hui, les amis, je me révolte. Je m’insurge. Je m’indigne. Je me soulève. Je me rebelle.
Aujourd’hui, les amis, j’ai envie de dire merde à ceux qui chantent la vie, dansent la vie et qui ne sont qu’amour.
Aujourd’hui, les amis, je suis grave en colère contre la société de consommation, TF1 et La Ferme Célébrités en Afrique. J’en veux à la terre et surtout à ceux qui se roulent des pelles super bruyantes dans le TER. Ce n’est pas poli, ni même très classe.
J’en veux aussi à Kurt de s’être suicidé et à Rihanna de s’appeler Robyn.
J’en veux aussi à ces filles aux cheveux lisses et soyeux (la qualité professionnelle, sûrement) et au rasage de près (la perfection n’est pas qu’au masculin faut croire), qui me diraient que c’est normal si je n’ai pas le droit d’utiliser les WC pour Dâmes. Pour elles, c’est sûr, on a les WC que l’on mérite. Et avec mes cheveux trop courts pour boucler sous la pluie, mes jeans trop larges pour voir la marque de mon boxer en relief, mes chaussures à scratchs (qu’on dirait un enfant de 5 ans) et ma veste à carreaux, je ne mérite pas d’utiliser les WC pour Dâmes. Tant pis, je n’ai plus qu’à apprendre à faire pipi debout, maintenant. Au moins, je n’aurai plus à habiller la cuvette de 15 000 couches de papier toilette, c’est un gain de temps dans le fond.
Ma brave mère m’a dit qu’il fallait que je me maquille. C’est une solution envisageable en effet, si je veux ressembler à un zombie. Et puis, je ne suis même pas sûre que ça fonctionne vraiment. A l’époque de ma crise d’adolescence, j’avais les cheveux longs, très longs, jusque vers le milieu du dos je dirais (on a la crise d’ado qu’on mérite, j’ai envie de dire) et on me tendait déjà la main pour me dire bonjour.
Là, quand on m’a précisé que les toilettes dans lesquelles je pénétrais étaient pour Dâmes, j’ai dit, avec toute l’assurance qui me caractérise en temps de crise, « Mais je suis une fille » ; la Dâme –ou devrais-je plutôt dire la radasse vu l’état de ses cheveux et le maquillage de mauvaise qualité avec lequel elle s’enlaidissait avec passion- s’est confondue (je ne sais pas pourquoi, j’exagère toujours) en excuses. Je ne lui réponds pas et entre enfin dans l’antre de la solitude (ah, vous n’êtes pas seule vous quand vous allez aux WC ?!) je me promis qu’un jour j’arriverai à montrer mon bonnet M (j’avoue, elle était facile celle-là) à qui m’appellera Monsieur. Oui, j’ai toujours aimé la provocation de bas étages et inutile.

Croix de bois, croix de fer… de toute façon je finirai en enfer.