Toi, mon Bibou

Vous ne le savez pas car vous n’êtes pas dans ma tête et vous ne savez pas ce qui s’y passe quand je pense à mon blog, mais sachez que je me censure. Je n’aime pas ça, mais c’est mieux ainsi. Les thèmes interdits sont mon père et mes sentiments. Mon père parce que j’en ai beaucoup trop parlé à une époque et que je n’en ai plus envie maintenant et mes sentiments parce que bizarrement j’ai envie de les garder égoïstement pour moi.
J’évite aussi de tenir des propos trop homophobes et/ou racistes, parce qu’il y en a qui ne comprendraient pas que je plaisante et que je suis loin de penser tout ce que je dis, sur ce blog et ailleurs. Cette censure ne me convient pas tout le temps, mais au final, ce n’est pas plus mal. Ça m’évite des ennuis et des justifications inutiles.
Et dans ma vie de tous les jours, celle que vous ne connaissez pas forcément, j’évite les mots doux de mauvais goût. Mais y’en a qui ne se censurent pas. Alors qu’ils devraient. Ça fait deux ans maintenant que je traine ma vieille carcasse d’internet-addict sur Facebook et deux ans que je vois défiler les plus belles déclarations d’amour sur le mur de mes amis. Je dois vous avouer que je suis un peu jalouse parfois. C’est tellement beau et bien écrit, que j’ai la larmiche facile.
Ceux qui me font le plus rêver à l’amour éternel, ce sont deux adolescents de 16 ans qui se déclarent leur flamme tous les deux jours à coup de « T’es la femme de ma vie. Ton homme ». (je n’ai pas gardé l’orthographe d’origine, je précise) Le mieux c’est quand elle lui a dit qu’il était à elle pour l’éternité. L’éternité c’est beaucoup quand même, non ?
Puis je dois avoir un problème avec l’idée de propriété aussi, parce que le « t’es à moi » est mal passé dans ma tête, mais lui ça lui convient, après tout ça ne m’était pas adressé. Je n’ai donc pas à fuir. Tout va bien.
Puis, il y a ceux qui trouvent des surnoms sortis de nulle part. Pour éviter les problèmes, je tairais les surnoms trouvés, mais sachez que je me suis demandé ce qui s’était passé dans sa tête pour qu’elle décide d’appeler sa copine comme ça. Ma foi.

Cet article est pour tous les Bibous du monde.

Viens chez moi, j'habite chez un chien

Au début, j’étais partie pour trouver un autre titre et vous parler de mon périple suédois, seule et après un rêve étrange. Bon, je vous raconte le rêve maintenant, puisque je suis sûre que vous allez me le demander à un moment ou à un autre. Donc, dans les grandes lignes, j’ai rêvé que je prenais le bras d’un bébé dans mes mains. Ne vous en faites pas, le bébé allait très bien. C’est une nouvelle génération de bébés en fait, avec les bras amovibles. Donc, je lui caressais l’intérieur de la main, et on voyait les doigts bouger tout contents. Ouais, bon. On a les rêves qu’on mérite, hein.
Je disais donc que j’étais partie pour vous raconter mon voyage d’une heure au pays du meuble en kit en folie avec l’idée qu’un jour j’aurai un bras d’enfant dans les mains et une belle maison. Et c’est pour cette raison que j’ai décidé, en déambulant entre le rayon cuisine et salle de bain, que je ne me disputerais pas avec mon père avant qu’il ait dessiné les plans de ma future maison.
Mon père est un con, mais mon père sait dessiner les plans de maison. Faut savoir exploiter les capacités des gens parfois. Ça peut servir.
Bref.
Mais toute cette histoire a été pensée avant l’arrivée d’une invitée chez moi. Vous aussi vous trouvez que je reçois beaucoup en ce moment ? Ce weekend, ma sœur est chargée de dogsitting. Un petit Jack Russell de 6 mois. Elle est là depuis 14 heures cette après-midi et elle a déjà compris qui était la plus exceptionnelle entre ma sœur et moi. Il suffit que je bouge un peu pour qu’elle vienne vers moi ou me suive à la trace. Ça ne change pas tellement des boulets dans la rue, finalement.
Ce qui a changé par contre, c’est notre comportement à nous. Je teste mon autorité sur ce chien. Et elle m’écoute. Ma mère lui parle comme à un gamin à bras amovibles, à coup de « oh le beau chienchien » et autres débilités assumées et ma sœur en est amoureuse et l’a surnommée « ma chérie », lui déclarant sa flamme chaque fois que le chien passe la porte de sa chambre. Skye a dit « un chat c’est un soleil », moi je dirais « un chien, c’est un peu le monde des bisounours qui entre chez vous ».
Puis, c’est super agréable d’avoir quelqu’un qui est super content de vous voir quand vous rentrez. De suite, on se sent super important, on se dit qu’on a au moins manqué à quelqu’un. Du coup, elle a eu droit à un super câlin de la mort qui tue. Ouais, je suis comme ça moi.
A défaut d’avoir un bébé avec des bras amovibles, je veux un chien.

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Deux filles dans mon lit

Avec le recul, j’aurais aussi pu appeler ce billet « Une parenthèse ensoleillée », mais j’aime beaucoup trop la provocation facile et inutile pour changer mon titre. D’autant plus que deux filles dans mon lit, ça ne m’était jamais arrivé avant. Et deux filles dans mon lit c’est un condensé de film d’aventures, de comédie et d’horreur. Et oui, tout ça.
De l’aventure parce qu’on a beaucoup voyagé et marché. On a même marché pour rien parfois. Mais ça, on ne le savait pas, qu’on marchait pour rien. On s’en est aperçu une fois qu’on avait terminé de marcher. Pour vous la faire rapide, on s’est rendu compte que les parkings payants étaient en fait gratuits sur le chemin du retour, alors qu’on venait de se taper 30 minutes de marche en montée.
Le monde est cruel, parfois.
De l’humour quand on a laissé la pièce d’un euro de Cass’ et le destin décider du déroulement de la soirée, ou encore quand on s’est vu rattraper par la gérante d’une crêperie parce qu’on était partie sans payer. On était pourtant à deux doigts de réussir notre échappée belle. Mais non.
Quand on a laissé la belle rousse (laissez-moi penser que Mme GPS est rousse) nous indiquer notre route en Finlandais et Polonais. Et autant on a raté notre fuite, autant on ne s’est pas perdue. Jamais, même quand on devait faire demi-tour avec prudence.
Et enfin de l’horreur parce qu’il a fallu qu’on évite des Noirs qui voulaient à tout prix nous vendre des éléphants sur le port de Toulon, qu’on évite également le pervers de Cassis qui était adossé à un buisson et laissait libre court à son imagination plutôt imaginative. On a aussi du s’arrêter sur l’autoroute pour remettre de l’huile dans le moteur. Reg’lyss nous avait pourtant prévenues, mais on a préféré passer pour des billes auprès d’un Marseillais sur une aire d’autoroute, c’est tellement plus fun.
Et enfin, j’ai dû mettre à l’œuvre mes réflexes pour esquiver une moto qui en nous dépassant a glissé à une dizaine de mètres de la voiture et qui a fini sa course dans le ravin. A un moment donné j’ai hésité à l’achever, mais je me suis dit que ça allait choquer Poids Plume à côté de moi. Déjà que ma station essence l’avait quelque peu perturbée (avec Cass’) parce qu’en plus de vendre de l’essence, elle faisait aussi dans le commerce de sous-vêtements en dentelles. Comme si les deux étaient incompatibles.
Sinon, elles se sont rendu compte que je ne racontais pas toujours que des conneries sur ce blog, et ont fait l’expérience du boulet qui n’a trouvé que moi à qui parler. Le boulet étant ledit Noir à qui on a refusé d’acheter un éléphant, même si il était gratuit. Elles en ont aussi profité pour se moquer de moi et de mon accent du Sud. Il est pourtant si parfait.
Poids Plume a également expérimenté les poissons rouges/verts énormes qui mangent les moustiques et les vieux riches qui ont des villas secondaires dans le Sud, les murs capitonnés des toilettes pour Dames d’un restaurant à la décoration plus que particulière, sans oublier un extrait de Confessions Intimes en direct, où le père était sous pression et la mère tellement à l’ouest qu’elle en a lâché la poussette, qui a fini par s’encastrer dans un mur. (J’exagère à peine)
Et enfin, parce que je sais que vous mourez d’envie de savoir comment sont ces deux filles dans mon lit. Et bien, sachez simplement que Poids Plume a tout le temps faim et que Cass’ mange une fois par jour (des frites principalement) tous les trois jours, et ne boit pratiquement jamais, sauf quand il s’agit de diabolos violette.
J’ai passé un agréable weekend en leur compagnie, mais je ne le dis pas trop fort, faudrait pas qu’elles croient que ce sont des filles bien.

Maintenant, on peut mourir, on a vu Cassis.

Interruption momentanée des programmes


Je vous embrasse mes Loulous, surtout toi là-bas.

Celle qui murmurait à l'oreille des poissons rouges

Si mes entrées sont toujours très discrètes, mes sorties elles le sont parfois beaucoup moins. J’excelle dans le claquage de porte. C’est un art que je maîtrise plutôt bien et j’irai même plus loin en disant que j’en suis fière. Enfin, tout dépend les circonstances et les gens qui sont derrière la porte, cela va s’en dire.
En famille, je me sens un peu con après. Il m’est arrivé plus d’une fois de quitter la table en pleurant et/ou énervée. Je ne vous cache pas que ça jetait un froid et qu’après je n’osais plus sortir de là où je m’étais cachée (dans les WC)(on a les cachettes qu’on mérite).
En sport, j’ai envoyé des bouteilles valser, j’ai tapé dans les portes, j’ai terminé le match dans les vestiaires, sortie pour 5 fautes et autres broutilles qui m’ont fait une réputation de fille caractérielle, limite ingérable qui se bat tous les 15 jours.
En dehors, je suis celle qui étonne quand elle s’énerve un peu. C’est que je m’énerve aussi bien que ce que je suis très calme.
Ce matin, je sentais venir la chose, mais je ne pouvais réellement y croire. En fait, si je ne pouvais pas réellement y croire c’est parce que je me voyais mal partir à 9h30 du matin, alors que j’étais arrivée 30 minutes plus tôt, simplement parce que j’avais du mal à me faire comprendre. Je me suis alors contentée d’un « On ne va pas en discuter pendant des heures, on s’est mal comprise, ce n’est pas très grave ». Je me demande encore comment j’ai pu lui répondre ça, devant beaucoup de personnes (on était au moins une vingtaine) que je ne connaissais pas pour la plupart. Bizarrement, ça ne l’a pas mise en colère. Elle était même plus sympa avec moi après cette discussion qu’avant. Ce qui est sûr, c’est qu’elle s’en souviendra longtemps de cette Antonella de la fac de Lettres.
Puis à la fin de la matinée, quand j’ai vu que je n’arriverai décidément à rien avec ce groupe, j’ai dit à ma chef de projet « Tu as raison, je ne respecte personne » et j’ai fermé la porte, et je me suis barrée (devant une bonne partie des étudiants aussi). Avec un putain de sourire aux lèvres. Elle aura au moins matière pour se plaindre. En attendant, c’est cotillon-party chez mémé cowboy. Vous devriez essayer un jour, on se sent tout de suite mieux.
Je crois que mon lundi se terminera mieux que ce qu’il a commencé.
Et je peux même vous donner le titre de mon prochain billet (je fais dans le teasing maintenant), qui sera certainement publié en début de semaine prochaine : Deux filles dans mon lit.

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Invictus


Libéré de prison en 1990, Nelson Mandela devient le président de l’Afrique du Sud, 4 ans plus tard, symbolisant alors la fin de l’apartheid. Alors que le pays est encore très divisé, et qu’il faut relancer l’économie, Mandela mise sur le sport, et la coupe du monde de rugby qui se déroulera un an plus tard en Afrique du Sud pour fédérer la nation. Ses plus proches conseillers ne voient pas cette décision d’un bon œil, mais Nelson persiste. Et signe.
Il s’implique personnellement dans ce combat sportif (et politique), en convoquant le capitaine de l’équipe des Springboks dans son bureau pour lui faire part de sa volonté de gagner cette coupe du monde, et ensuite en allant jusqu’à les encourager personnellement le soir de la finale.
Contre toutes attentes donc, le soir de la finale est arrivé, et les Springboks affrontent les All Blacks. La ferveur du début de Mandela pour cette équipe atteint peu à peu la population. Et c’est tout le pays qui se retrouve devant son poste de télévision à attendre le coup de sifflet final.
Et quel match !
Un vrai match de finale : un score serré, de la tension, une prolongation, un stade qui crie. Et en plus de ça, c’est super bien filmé. En dehors du sport à la télévision, j’ai rarement eu des frissons en regardant un film. Et Clint a réussi, le con. (Il avait même réussi à faire pleurer ma mère à la fin de Million Dollar Baby, c’est dire)
C’est le premier film que je vois de l’acteur-réalisateur, et je dois dire que j’ai été agréablement surprise. Je l’ai déjà dit, mais les passages des matchs sont super bien filmés. Ici, pas besoin de 3D pour faire flotter je ne sais quel bidule gluant, ou autre effets spéciaux, les gros plans et les sons suffisent amplement à faire passer ce simple message : l’effort est là, il est bien là pour mener jusqu’à la victoire finale.
C’est un film historique à la base, donc il n’y a pas trop de surprises à la fin pour celui qui suit un minimum l’actualité sportive. Donc, encourager les acteurs sur le terrain n’était pas vraiment nécessaire, et je me serais également bien passée des bruits de peur lors des affrontements physiques. C’est un peu comme si on était étonné de la mort d’Hitler à la fin d’un film sur la Seconde Guerre Mondiale.
Bref.
Tout ça ne m’a pas empêché d’aimer ce film. Et même si le rugby est très présent dans le film, ça ne parle pas que de ça non plus. Je pense qu’on peut y trouver plusieurs niveaux de lecture, ce qui rend la séance encore plus agréable.

Je suis le maître de mon destin. Je suis le capitaine de mon âme.

Like a Virgin

C’est en ce jour béni que votre bloggeuse préférée naquit. Ne vous en faites pas, je n’irai pas dire aux autres que vous me préférez. Ça reste entre nous.
J’ai 22 ans. Wouah, je suis trop vieille. Ouais, bon, quand même beaucoup moins que LaMalice. Mais bon, 22 ans quoi, c’est pas rien. C’est presque le début de la fin.
En 22 ans, j’ai eu le temps de faire pleurer ma mère (et pas qu’elle), de haïr mon père, de rater mon bac du premier coup, de partir à Amsterdam et de revenir. J’ai aussi eu le temps de me retourner en passant à côté de jolies fesses (et ne me dites pas que je suis la seule à le faire, je ne vous croirai pas) et de rêver à de belles bouches.
J’ai eu le temps de faire plein de choses. Tomber de mon vélo, gonfler les pneus de ma voiture (je vous montrerai si vous ne savez pas), avoir plusieurs accidents, passer sur la table froide des blocs opératoires et en ressortir vivante, sans infections nosocomiales (je vous montrerai comment faire aussi).
J’ai aussi eu le temps de développer mon sens de l’humour, mon autodérision et j’ai appris qu’on pouvait rire de tout, mais pas avec n’importe qui.
J’ai appris que Napoléon avait vendu la Louisiane pour une bouchée de pain, que Christoph Colomb était un ras du bulbe et Henry 8 ne ressemblait pas du tout à Jonathan Rhys Meyers.
J’en ai fait des choses en 22 ans. Sauf être un garçon.
Je crois que si j’étais un garçon, je trouverais les rousses jolies. Je n’aurais pas peur d’aller chez le garagiste pour ma voiture. Non, parce que soyons honnêtes. Les garagistes ils prennent toujours les filles pour des billes. (C’était pour la rime) Et du coup, je n’ai pas envie d’aller les voir, même quand je sais d’où vient le problème et que je suis capable de leur dire ce qu’il ne va pas. C’est d’ailleurs un super cadeau d’anniversaire ça, la voiture qu’il faut mener à réparer. Je viens à peine de payer la dernière mensualité de la dernière réparation. Ah, j’y pense. Si vous n’avez pas d’idées pour mon cadeau, un mandat-chèque à mon nom serait parfait. Merci.
Donc, je disais que si j’étais un gars, je n’aurais pas peur d’aller chez le garagiste. Sinon, à part ça, je ne crois pas qu’il y aurait de grands changements chez moi. Je fais déjà pipi debout (je vous montrerai comment faire), je dis déjà "ça me casse les couilles" , je regarde déjà le sport à la télé (et j’assume) et on m’appelle déjà Monsieur.
Aujourd’hui j’ai 22 ans et je me sens comme une gamine de 12 ans qui va à sa première pyjama-party pour mater des films d’horreur (et finir par zapper sur TMC)(on ne me la fait pas à moi). Je suis toute jouasse.

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PS : C’est décidé, je vais chez le garagiste.

Vous avez 4 heures #1

1. C'est quoi l'amour?

2. On n'est pas couché. Oui, mais pourquoi?

I bet you look good on the dancefloor

Pendant que d’autres posent du parquet flottant, trouvent des formules qui nous rappellent un peu plus qu’on va crever dans d’atroces souffrances et que d’autres encore font je ne sais trop quoi, moi, pauvre étudiante en Civilisations passait mon premier partiel, les yeux injectés de sang, comme si ça faisait 3 jours que je n’avais pas fermé l’œil. Si je veux arriver à ne pas dormir aujourd’hui, il faut que j’arrive à tenir une position assise ou debout, mais surtout pas allongée. Je suis faible allongée. Je ne résisterai pas longtemps aux appels langoureux de ma couette, je le sens, je le sais.
Ce matin, j’étais assise et je n’ai pas eu à lutter contre le sommeil, juste contre l’envie d’aller discuter avec les profs qui surveillaient l’épreuve. Je ne sais pas vous, mais moi, quand je suis en partiel, je passe le plus clair de mon temps à observer les autres, plutôt qu’à réellement me concentrer sur ce que j’ai à faire. Enfin, en principe il y a deux phases : la première j’écris un peu tout ce qui me passe par la tête, et la seconde je papillonne jusqu’à une heure critique où je commence à paniquer et à essayer de retrouver ma concentration perdue. En un mot comme en cent, je ne suis pas du genre à sortir la première de la salle. (ni même la dernière en fait)
Donc, ce matin, au lieu de réfléchir sur je ne sais quelle typologie de l’Etat Providence, je regardais mes profs dissertaient sur je ne sais pas trop quoi. Et la prof de socio avait l’air vachement inspirée. J’aime bien les gens comme ça. Et les profs surtout. Ceux qui arrivent les mains dans les poches, n’ont pas forcément préparé leurs cours, mais arrivent quand même à tenir l’heure, voire plus. Ceux-là même qui pourraient rendre intéressant un cours sur la pêche en Papouasie du Sud au 13ème siècle…
Malheureusement, ils ne courent pas les rues des établissements scolaires ces gens-là. En en oubliant certains, j’ai dû en croiser 5…
Je suis tout de même soulagée de constater que mon rêve n’était pas (encore ?) prémonitoire. Ce n’est pas ce matin que mon antisocial préféré a décidé de faire un remake de Columbine. J’ai un peu de marge encore. Ce n’est pas demain la veille que vous vous débarrasserez de moi. Niark niark.

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Le jour où j'ai voulu voir le même film que tout le monde

J’ai beau être exceptionnelle, il m’arrive aussi de faire comme tout le monde. Que je vous rassure de suite, si j’ai tendance à faire comme les autres, c’est plus pour ces autres justement que pour mon propre intérêt. Exceptionnelle et altruiste. (tout est bon dans le cochon)

Donc, il y a une semaine environ, ma pauvre sœur voulut voir Avatar. Soit. On y est allée. Comme 95% de la populasse française. Autant vous dire que la séance était complète une heure avant. C’est à ce moment-là que je l'ai entraînée vers la FNAC, que j’ai eu envie de demander des trucs cons aux vendeurs, tout ça tout ça. Vous connaissez la suite.
Comme je voyais que ça lui tenait à cœur cette histoire d’Avatar et que j’ai le cœur sur la main, je lui ai proposé d’y retourner dimanche, à la séance de 10h30. Donc dimanche dernier, je me suis levée à l’aube pour éviter le monde. J’y ai même cru. Mais en fait non. Je me suis retrouvée au milieu de la foule (qui s’élance et qui danse) à attendre pendant 30 minutes que les portes du cinéma s’ouvrent.
E tout ça pour quoi ?
Pour entendre dire que quand on est mince on a plus froid que les gros. J’avais juste envie de lui taper sur l’épaule à la bonne femme et lui dire : "Vous savez, moi aussi je me pèle le cul ". J’avais même envie de rajouter "connasse", mais je suis polie comme fille.
Pour avoir l’air débile avec mes lunettes 3D et pour ne pas être convaincue de cette 3D justement.
L’histoire est super simple : Jake un ancien marine est recruté pour aller sur Pandora, un lieu très prisé par les grandes industries, pour mener une mission d’infiltration auprès des Na’vi. Son but : récolter le plus d’informations possible pour aider les industries à combattre ce peuple et à exploiter un minerai rarissime. Sauf que sous la forme de son avatar (hybride créé génétiquement en croisant l’ADN humain avec celui des Na’vi, les autochtones de Pandora), Jake rencontre les Na’vi et surtout la belle Neytiri, qui lui a sauvé la vie. Et puis, petit à petit Jake va apprendre à connaître ce peuple, ses rites et sa manière de vivre. Puis surtout (et ce n’est un secret pour personne) il va tomber amoureux de Neytiri et aider les Na’vi dans leur combat contre les humains.
L’histoire est donc un peu simple, mais ça passe assez facilement grâce à Pandora, un monde complètement inventé par James Cameron, aux couleurs vives et flamboyantes. Ça brille, c’est fluorescent, de toutes les couleurs… C’est beau à voir. Et parfois même ça flotte sur l’écran. C’est la magie de la 3D. Mais bon, faut trop en attendre non plus, parce qu’entre nous, la 3D ne casse pas trois pattes à un canard.
Le jour où j’ai voulu aller voir le même film que tout le monde, j’aurais dû rester couchée.

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Agitateur de curiosité

En une semaine, je suis allée trois fois à la FNAC. J’aime quand ma curiosité est agitée. Surtout quand elle est agitée par des gens cools. Je ne sais pas comment c’est dans votre FNAC mais dans la mienne, les vendeurs et les vendeuses ont l’air tellement cool que ça me donnerait presque d’aller y travailler pour leur parler.
En même temps, je peux leur parler sans y travailler. Et j’y ai pensé. Et j’ai même failli le faire aujourd’hui. Mais demander un livre juste en face de nous n’est pas la meilleure technique d’approche, vous en conviendrez. On passe plus pour un con qu’autre chose.
J’ai aussi pensé faire semblant de m’intéresser à une télévision écran plat. Sauf que j’ai bien vu avec celui de devant que faire semblant de s’intéresser à quelque chose dont on n’avait aucune notion n’était pas non plus la meilleure des solutions. Et comme ça m’intéresse moyen de passer pour une conne auprès de gens que j’idéalise déjà, j’ai préféré repartir comme j’étais venue. Enfin, pas vraiment comme j’étais venue. Vous imaginez bien que je suis passée par la case caisse avant de franchir la sortie. A la FNAC, ils savent pourquoi ils l’agitent, la curiosité.
Puis comme ma curiosité en avait eu pour son grade, je suis allée voir chez les Suédois si j’y étais. J’ai rompu avec ma première Couette ce matin, donc il m’en fallait une nouvelle. Parce que passer la nuit sans Couette n’est pas envisageable pour moi. Alors, je suis allée voir en Suède, on m’a dit que les Suédoises étaient jolies. Et je suis revenue avec une, magnifique. Mysa, elle s’appelle. Et je crois que je l’aime. J’ai envie de passer le reste de mes nuits en sa compagnie. Elle est si douce. C’est la Couette de ma vie.
Puis, quand on a décidé de sortir avec Couette, on a croisé des gens. Des amoureux. Il n’y avait pas de bancs publics, mais ça ne les empêchait pas de se bécoter. Les effusions en public d’amour mielleux (je vous l’ai déjà dit) me foutent la gerbe. En plus, la fille m’a poussée pour aller contre son copain. Comme si c’était trop difficile à vivre d’être éloigné l’un de l’autre le temps de passer en caisse. A gerber, je vous dis. Puis après, une palanquée de femmes enceintes est arrivée, exigeant des autres de les laisser passer devant. Je ne savais pas qu’être enceinte était une maladie grave. Faites des gosses, qu’ils disaient.
A bien y réfléchir, je pense que je retournerai à la FNAC poser mes questions cons. Après tout, le ridicule ne tue pas et agiter ma curiosité n’aura pas de conséquences tragiques.

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