Cineman dans Le Petit Nicolas

Deux jours, trois films et aucun rêve. Comme beaucoup d’entre vous je suppose, si j’aime le cinéma, c’est parce qu’il me fait rêver. Il me prend par la main et m’emmène loin. Loin de tout, dans un monde virtuel plaisant.

Sauf que les derniers films que j’ai vu m’ont plus permis de finir mes nuits que de m’envoler vers d’autres contrées.
D’abord, Lucky Luke : certains passages sont drôles, mais sinon, ça casse pas trois pattes à un canard. L’histoire est banale. Les personnages sont fades. Ça décolle pas. On attend pendant 1h30 un truc qui ne viendra jamais. Nul.
Ensuite, Le Petit Nicolas. C’est gentil. Plein de bons sentiments. C’est un film bien fait et tout propre. Même si j’ai réussi à ne pas dormir, je me suis quand même bien ennuyée.
Et enfin, Cineman. Ou la confirmation que les comiques (de scène) doivent rester sur la scène. Franck Dubosc ne renouvèle pas son jeu, et si ça passe sur scène, ça casse à l’écran. C’est pas super drôle. Rien ne se passe, pourtant, je trouvais l’idée de départ plutôt originale, mais pas bien exploitée au final (c’était pour la rime en "al").
Des trois films je crois que celui que j’ai préféré reste Le Petit Nicolas. Je ne m’attendais pas à grand-chose en fait. Donc je n’ai pas été déçue.
Et les autres films, ce sont une île flottante sans crème anglaise, un bonbon acidulé qui ne pique pas, Tic sans Tac, ce blog sans moi. Les autres films sont rien.

Cineman dans Le Petit Nicolas, c’est comme Lucky Luke et Robin des Bois dans un même film, y’en a un des deux qui sert à rien.



Lolita

Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta: le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita.


A suivre...

J'irais bien voir la mer, écouter les gens se taire

Save the cheerleader, save the world

J’ai toujours pensé être une pauvre fille. Oh, je ne dis pas ça pour vous entendre dire le contraire. Ça ne me conviendrait pas. J’ai jamais réussi à comprendre pourquoi les gens s’intéressaient à moi. Parce que bon, en règle générale, une fille réservée à tendances asociales, qui n’aime pas parler et qui a peur de tout ce qu’elle ne connait pas, ça n’attire pas les foules.
Je suis une fille qui a besoin de comprendre. Le pourquoi du comment. J’ai besoin de comprendre pourquoi et comment, qu’on m’explique ce qui se passe autour.
Je n’ai jamais compris pourquoi les gens venaient se confier à moi. J’ai toujours voulu savoir comment ils me voyaient, me percevaient pour être sûrs que j’étais celle à qui il fallait parler des problèmes de famille, d’alcool ou même de varices. Peut-être qu’en me voyant seule, ils se disent qu’ils aimeraient bien être seuls avec moi. Etre seul à deux. Comme souvent. Comme toujours. Sauf que moi, j’aime être seule. Je n’aime pas être obligée de tenir une conversation quand j’en ai pas envie. Ça m’ennuie de devoir écouter les autres pour leur répondre ce qu’ils ont envie d’entendre. Pourtant au final, je ne sais faire que ça. Je leur donne ce qu’ils veulent. Après ça, j’ai la paix et eux sont contents. L’alcoolique de l’arrêt de bus a pu dire qu’il savait que le vin n’était pas toujours bon pour la santé. Le gars de ma promo a pu partager sa passion pour le Coréen. Et d’autres ont pu rentrer chez eux en se disant que cet après-midi passé sur un banc public n’était pas si mal, finalement.
Moi, je ne paierai jamais quelqu’un, par contre, on peut m’acheter.
Je suis une prostituée d’un autre genre. Je fais du bien aux gens mentalement. Et, dans un accès d’orgueil et de prétention mal placés, je me plais à croire que je suis une sauveuse. Je sauve les gens le temps de la conversation. Je les sauve pendant 5 minutes de leur triste vie, leur permettant de penser que leur vie n’est pas si minable puisqu’une chic fille prend la peine de les écouter.
Aujourd’hui, tout a changé, mais rien n’est vraiment différent.
Et ce soir, je ne sauverai pas la cheerleader.
Désolée.

Au revoir, au revoir Président

Je déteste mon université.
Plus je marche dans les allées de ma fac, plus je me demande ce que je fous là. J’ai comme l’impression de ne pas être à ma place. Je regarde les autres autour de moi s’inquiéter pour leur mémoire, s’échanger des informations, discuter sur les sources utilisables. Je les regarde, je les écoute et me dis que si je suis ici, c’est seulement pour la bourse qui va tomber à la fin du mois. Pour ne pas perdre mes avantages d’étudiante. Et quand on me demande où j’en suis de mon mémoire, je prends une triste mine et dis que je peine à trouver des bouquins reliable.
Mon université aurait parfois des airs du Titanic. Une entité prestigieuse qui prend son temps pour sombrer vers des profondeurs abyssales.
Aujourd’hui encore, les allées et l’administration centrale étaient vides. Je ne sais pas si c’est le temps gris ou la suspension du président qui fait ça, mais on est loin de « l’énergie du savoir ».
Le président de mon université a été suspendu de ses fonctions par Mme La Ministre elle-même pour avoir détruis des preuves dans l’affaire du trafic des diplômes. Parce que oui, il fut un temps où si tu étais étudiant Asiatique et que tu voulais un diplôme français il te suffisait cher ami de verser la modique somme de 100 000€ à la bonne personne. Cette histoire de suspension fait la Une des plus grands quotidiens de France, car figure-toi que c’est une première. Si il y a des premières que l’on apprécie, il y en a d’autres dont on se serait bien passé, vois-tu. Surtout ici. Non parce qu’en plus de ça, ma super université caracole en tête des universités les plus nazes de France. Imaginez un peu la tête de cette pauvre femme qui vient de quitter son université de Brest (vraiment géniale pour le coup) et qui apprend la situation de sa nouvelle terre d’accueil. Bon, en même temps, on ne peut pas avoir une super université et un temps merveilleux. C’est un peu comme « boire ou conduire ». Mais bon, à force, Sam aimerait bien se lever avec la gueule de bois le matin en début d’après-midi.
Je déteste mon université.

Allez danse Debbie toute nue dans les bars

Parce que ce sont de très bons souvenirs que je viens juste de me remémorer avec la principale intéressée.
Parce que quoiqu'on en dise, j'adore me replonger dans le passé, et surtout dans cette période.
Parce que j'ai envie de vous faire partager tout ça.
Je ressors un texte (désolée pour celles et ceux qui me suivent et qui y ont déjà eu droit) que j'ai écrit cet hiver (2009, quoi).

En plus de dire sans cesse "Arrête" quand on les embête, nos plus jeunes frères et sœurs nous font parfois redécouvrir des artistes. Moi, par exemple (en même temps je serais bien embêtée si je devais parler d’un de vous), ma sœur est en pleine période Saez. Ça tourne en boucle dans la chambre voisine. Ça chante du Sexe (je ne l’en félicite pas, d’ailleurs), ça met en pseudo du J’veux qu’on baise sur ma tombe, ça fait tourner Jeunesse lève toi. Bref, vous l’aurez compris, c’est Saez à toutes les sauces. Du vieux, du neuf, tout ça tout ça, quoi. Du coup, moi ça m’a donné envie d’y retourner. D’en remettre une couche. D’autant plus qu’avec Saez j’ai une sorte de relation à la je-t’aime-moi-non-plus.
Je me souviens avoir déjà noircies quelques pages concernant Saez sur un de mes précédents blogs, mais je ne pense pas que vous étiez présents pour les lire, alors… alors je recommence. Et puis, comme tous les couples qui aiment se remémorer leur première rencontre, j’aime vous re-raconter ma première fois avec Saez.
En fait, Saez a ça de particulier qu’au début je ne l’aimais pas du tout. Souvent, la première chanson que les gens connaissent de lui, c’est Jeune et con, celle qui passe à peu près bien à la radio. Mais, contrairement aux autres, la première fois que j’ai entendu ce chanteur, c’était certes à la radio, mais avec Sexe. J’avais 14 ans. Je me souviendrais (je crois) de cette soirée pendant encore pas mal d’années. C’était tard le soir. Je rangeais ma chambre (comprendre défaisais, remettais des posters de Buffy sur les murs de ma chambre) et j’avais mis de la musique. J’entends alors les premières paroles de Sexe et je m’arrête, brusquement, avec mon poster de David Boreanaz dans les mains. Interpelée, interloquée (et tous les adjectifs qui finissent par –ée) je n’ai plus rien fait jusqu’à ce que la chanson soit finie. Il fallait que j’écoute. Le lendemain, sans attendre, mon amie me dit : « t’as entendu le chanteur hier ? ». Sûr que j’avais entendu. Elle en est littéralement tombée amoureuse. Il a même fallut qu’elle aille s’acheter le CD. (un jour, je vous parlerai de mon entourage fanatique, y’a de quoi faire ^^)
Pour moi, Saez c’était le type qui faisait des chansons de cul pour faire vendre. Et je me souviens lui avoir dit : "Tu vas voir que toutes ses autres chansons seront loin de parler de sexe" . Et j’avais raison, bien sûr. (note à vous-même : j’ai toujours raison)
Les jours se suivent et se ressemblent : "Saez, c’est trop bien, Saez c’est trop bien." Jusqu’au jour où je fus réveillée par Sexe. Le drame ultime de toute ma vie. ^^
Puis bon, saoulée d’entendre parler que de lui tout le temps, j’ai craqué : j’ai pris le CD et j’ai lu. J’ai tout lu, tout écouté. J’ai même écouté en lisant. J’ai lu en écoutant. Et j’ai compris. Et j’ai adoré.
J’ai surkiffé ma race d’adolescente de 14 ans qui en veut à la terre entière.
Saez c’est donc devenu the chanteur de mon adolescence. Le chanteur un peu rebelle et poète qui écrivait des belles choses à sa copine. Et aujourd’hui, quand je l’écoute, j’y repense encore à cette période. Quand je trouvais ça trop beau d’écrire:
J’aurais aimé t’aimer comme on aime le soleil, te dire que le monde est beau et que c’est beau d’aimer.
J’aurais aimé t’écrire le plus beau des poèmes et construire un empire juste pour ton sourire,
Devenir le soleil pour sécher tes sanglots et faire battre le ciel pour un futur plus beau.
Mais c’est plus fort que moi, tu vois, je n’y peux rien,
Ce monde n’est pas pour moi, ce monde n’est pas le mien.

Qu’est-ce qu’elle a pu tourner cette chanson quand j’y repense.
Saez, aujourd’hui, en plus d’être le revival de tant d’émotions adolescentes, c’est aussi le type qui tourne en boucle quand le ciel est gris et bas et que la fenêtre est grande ouverte, attendant le grand saut.
Ce soir, je ne déprime pas, non, je me souviens.



Découvrez la playlist Saez avec Saez

Baise-moi - Virginie Despentes

Nadine et Manu sont deux filles de leur époque, à une nuance près : elles refusent de subir la vie, ses frustrations et es défaites. Alors, elles forcent le destin à accomplir leur volonté, persuadées que tout ce qui ne les tuera pas les rendra plus fortes.
De casses de supermarchés en revanches sanglantes, elles deviennent des prédatrices insatiables et sans scrupules, parsemant leur sale balade de sentences bien brutales, syncopées et implacables. (quatrième de couverture)
Le lecteur suit donc ces deux filles pendant un road trip fou à travers la France. Avec leurs "guns", elles tirent sur tout ce qui peut les gêner dans leur descente aux enfers. Elles tuent par plaisir, par provocation, pour faire la une des journaux, marquer les esprits (elles tueront même un gamin). Elles n’ont pas de mobiles car elles n’en ont pas besoin. Ces hold-up, ces meurtres, ces parties de "baise" (elles couchent avec des hommes et les jettent après comme des merdes), c’est leur revanche sur la société, leur manière à elles de montrer que ce sont des électrons libres et qu’elles se sont affranchies du joug de l’autorité. (petit plaisir personnel…)
Virginie Despentes n’y va pas par quatre chemins. C’est cru, direct, syncopé, un peu à l’image de ses héroïnes finalement. Elle se contente simplement de relater les faits. Elle ne cherche ni à excuser le comportement de ses personnages, ni à le mettre en valeur ; Nadine et Manu reconnaissent d’ailleurs n’avoir "aucune circonstances atténuantes". C’est au lecteur de se faire sa propre idée, à lui de voir ce qui peut faire de tout ça.
Si j’ai bien aimé l’histoire, je regrette un peu l’écriture. Ce ne sont pas les passages crus qui m’ont dérangée, plus les passages de description. Je les trouve parfois un peu faciles. Je pense que l’histoire aurait eu plus de gueule avec un petit truc en plus dans la manière de présenter les choses. Mais bon, et c’est ça aussi qui a fait le succès du livre : direct, brute, sans fioritures autour.
L’auteur nous emmène dans un univers apocalyptique et désespéré, où les limites sont dépassées et où "le meilleur plan, c’est encore de ne pas avoir de plan".

Le quart d'heure des ahuris

C'est facile à faire, ça ne prend pas trop de temps et ça vous occupe le temps que je trouve deux trois sujets pour les prochains articles.
Enjoy!



Découvrez la playlist A2 avec Archive

Parfois, je ne comprends pas les gens

L’autre jour, comme y’avait dégun chez moi, j’ai décidé d’aller faire un tour. J’ai pris le bus pour aller en ville. Et si y’avait personne chez moi, dans le bus on était tellement esquiché que j’ai cru que j’allais m’étouffer. A peine je descends du bus que je vois pas une estrasse qui se file avec une cagole. Avec le boucan qu’elles faisaient elles deux, elles auraient pu réveiller la dormiasse sur le banc d’à côté. Les flics sont arrivés et les ont empéguées, pour ivresse sur la voie publique. Ils ont aussi fait se disperser la palanquée de badauds. Un peu plus loin, j’ai croisé une broque qui essayait de chourer un vélo. Je le regardais faire de loin et il avait l’air tellement mouligasse que j’étais prête à lui demander s’il fallait aller chercher Molinari.
Dans le bus du retour, je me suis retrouvée avec des minots tout autour de moi. Une vraie équipe de bras cassés, tous débraillés, à faire caguer les autres passagers. Encatanée comme je suis, j’étais entre cette bande de jeunes et une mère qui faisait un gaté à son gamin pour qu’il arrête de rêner. Quand je suis rentrée chez moi, ma mère passait la pièce et j’ai failli m’embroncher dans le saut d’eau. J’ai vraiment la scoumoune moi.

Ou, je devrais plutôt dire : parfois les gens ne me comprennent pas. Non, cela n’a rien à voir avec le fait que parfois je m’exprime mal, c’est juste une question d’expressions. Je me souviens un jour, un ami de Paris n’a pas compris ce qu’il devait faire avec son verre quand je lui ai dit d’aller le mettre dans la pile (dans l’évier, quoi)…
Juste pour vous lectrices/lecteurs du Nord:
=> une palanquée : beaucoup, ex : on était une palanquée : on était nombreux.
=> s’embroncher : se prendre les pieds dans quelque chose.
=> une baston, une filade : une bagarre. Et si vous vous souvenez, IAM disait : « viens avec moi, on va se filer »…
=> dégun : personne, ex : je crains dégun : je crains personne.
=> péguer : coller.
=> esquicher : serrer comme des sardines.
=> une estrasse : c’est une personne en piteux état, ex : une fille qui est habillée avec de vieux habits.
=> une cagole : c’est une fille qui fait un peu pute.
=> s’empéguer : être saoul
=> mais se faire empéguer : avoir une amende.
=> boucan : du bruit.
=> s’embrailler : s’arranger le pantalon. Et être débraillé c’est avoir le pantalon mal mis…
=> un rataillon : une petite quantité de…
=> mouligasse : être mou.
=> bader : regarder stupidement, la bouche ouverte ou alors c’est regarder avec amour une personne qu’on aime bien.
=> caguer : chier, ex : tu me fais caguer : tu me fais chier. Et faire une cagade c’est foirer quelque chose, faire une bêtise.
=> être un bras cassé : être mauvais de partout, ex : l’équipe de France de foot est une équipe de bras cassés. (ne me dites pas qu’on le dit pas ça chez vous, quand même…)
=> une broque : quelqu’un de stupide.
=> chourer : voler.
=> une dormiasse : quelqu’un qui dort vraiment beaucoup.
=> emboucaner : puer.
=> encatané : être malchance. Ma mère l’utilise beaucoup. ^^
=> un gaté : un câlin
=> Il faut aller chercher Molinari ? : quand quelqu’un n’arrive pas à faire quelque chose alors que ça semble facile.
=> Passer la pièce : passer la serpillère.
=> rêner : pleurnicher sans qu’on sache vraiment pourquoi.
=> avoir la scoumoune (prononcer chcoumoune) : avoir la poisse.


PS: Je n'utilise pas toutes ces expressions à longueur de journée, hein...

Take me back



¤ Fille de (Jacques Higelin). Sœur de (Arthur H). Peu importe. Izia chante, crie et fait de la musique comme je l’aime. C’est fort. Enervé. Puissant. C’est pas forcément révolutionnaire. C’est du rock pur. Dur. Izia ça ressemblerait plus à PJ Harvey qu’à BB Brunes, tu vois ? Ça sent plus la bière que le champagne, quoi.

¤ Léonard et Sheldon vivent en colocation. Ce sont des physiciens surdoués et passent le plus clair de leur temps à jouer à Halo avec Howard et Rajesh. Penny, une jolie serveuse venue du Nebraska s’installe sur le même pallier qu’eux. De là, va naître une certaine amitié entre les voisins.
Ça me fait un peu penser à Friends : un lieu d’action principal, une dynamique de groupe, des épisodes courts et drôles. On frôle parfois le cliché, mais en règle générale, ça passe plutôt bien. On s’attache vite aux personnages et on rit (mais je crois que je l’ai déjà dit !).

¤ L’une est Patricia, l’autre Colette. Ensemble, elles écrivent des sketchs, qu’elles tournent ensuite. C’est toujours décalé et absurde. C’est court : le temps d’une chanson bien souvent. C’est parfois muet, en noir et blanc ou en couleur. Elles allument la caméra et laissent tourner. Ça n’a pas forcément de sens, c’est drôle et original.



Liberate my madness

"You ask me how I became a madman. It happened thus: One day, long before many gods were born, I woke from a deep sleep and found all my masks were stolen - the seven masks I have fashioned and worn in seven lives - I ran maskless though the crowded streets shouting, "Thieves, Thieves the cursed thieves". Men and women laughed at me and some ran to their houses in fear of me. And when I reached the market place, a youth standing on a house-top cried, "He is a madman". I looked up to behold him; the sun kissed my own naked face for the first time. For the first time the sun kissed my own naked face and my soul was inflamed with love for the sun, and I wanted my masks no more. And as if in a trance I cried, "Blessed, blessed are the thieves who stole my masks".
Thus I became a madman.
And I have found both freedom and safety in my madness; the freedom of loneliness and the safety from being understood, for those who understand us enslave something in us.
But let me not be too proud of my safety."

Doll affair

Le premier sex-toy pour chien est Français. Maintenant, en plus d’être connus pour le fromage qui pue, Carla Bruni et Edith Piaf, nous le seront aussi pour avoir commercialisé les premiers un sex-toy pour chien. Pour moi, un sex-toy pour chien est aussi utile que des lunettes de vue pour aveugles. C’est de la poudre aux yeux. Si ma grand-mère avait vu ça, elle aurait dit « ils ne savent plus quoi inventer ». Elle aurait raison.
Mais bon, pas besoin de lire cet article pour voir qu’en matière de sex-toys, ils ne savent plus quoi inventer. Y’en a pour un peu toutes les parties du corps : du plug anal aux boules de geisha en passant par les nipple suckers, les amateurs de joujoux extras (qui font crac boum hu) sont comblés.
La première fois que j’ai vu un sex-toy je devais avoir dans les 14 ans. C’était sur les 3 Suisses. Ou La Redoute, je sais plus bien. De toute façon, c’était sur ce vieux papier recyclé des catalogues par correspondance. Quand j’ai atterri sur ladite page, j’ai gloussé comme une hyène puis j’ai refermé le bouquin. Je devais avoir 14 ans, je savais à peine comment on faisait les bébés et j’étais loin d’imaginer la réelle utilisation de ces objets.
J’avais 18 ans quand j’ai vu un sex-toy pour de vrai. C’était mon baptême pour ma majorité : entrer dans un sex-shop. Juste parce que j’avais le droit. J’étais un peu mal à l’aise. Je me souviens exactement comment il était agencé et de la couleur des godes en tête de gondole. J’avais 18 ans, je savais déjà comment on faisait les bébés et j’en savais un peu plus sur l’utilisation d’un sex-toy.
Pour moi, utiliser un sex-toy quand on est célibataire, c’est un peu (beaucoup ?) la lose (la loose n’existe pas, étant donné que loose signifie lâche pour un vêtement). Enfin, je trouve ça glauque de prendre du plaisir seul, même si Woody Allen disait « Hé ne te moque pas de la masturbation, c’est faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime ». Surtout que bon, prendre du plaisir est un compte, mais se faire mal pour en prendre est autre chose. Non parce que, certains de ces super sex-toys sont quand même douloureux, faut pas croire (je ne testerai pas par exemple les nipple sucker…).
Mais utiliser un sex-toy quand on est en couple, je trouve que ça relève plus du jeu coquin qu’autre chose. Enfin, tout dépend du jeu et des objets, hein. N’allez pas croire par exemple que je trouve fun une séance de masochisme avec cuir rouge et tenue en latex… Mais une petite partie de dés par exemple, là de suite ça change tout...
Le premier sex-toy lesbien est français. Maintenant, en plus d’être connus pour le fromage qui pue, Carla Bruni et Edith Piaf, nous le seront aussi pour avoir commercialisé One.
On aime peut-être de la merde en France, mais on aime aussi le sexe. Dieu merci.



Bernardo, le Bisounours noir


Bernardo était un ours comme les autres. En voyant à la télévision les Bisounours chanter, danser, il eut lui aussi envie de faire partie de la troupe. Il envoya une lettre aux producteurs de l’émission télé, expliquant que lui aussi était un ours et qu’il aurait adoré devenir l’ami de Grognon et des autres. Quelques jours plus tard, Bernardo reçut une lettre qui l’invitait à rejoindre les plateaux de tournage la semaine suivante. Bernardo était tout content. Il allait pouvoir enfin réaliser son rêve d’ourson.
Le jour J arriva.
Bernardo s’était mis sur son 31 : il s’était lavé le matin même, avait pris le soin de bien se peigner et de brosser ses dents. Seulement, il essuya un refus avant même de commencer à parler. En effet, Bernardo était un ours certes très gentil, mais Noir. Et le leitmotiv de la maison de production était : « On ne veut pas d’ours Noir ». Pas besoin de discuter très longtemps pour comprendre qu’il n’y avait pas de place à la négociation.
Bernardo repartit de cet entretien vraiment déçu et se refusa même de regarder les autres émissions des Bisounours. Pour lui, ce refus était synonyme de rejet et d’injustice.
Une question vient alors à l’esprit, pourquoi les bisounours sont-ils multicolores ? Est-ce un pur hasard qu’il n’y ait ni de bisounours blanc, ni de noir ?
Suite à plusieurs études, interrogeant les enfants, les familles (des victimes) et les constructeurs (automobiles), ils en sont arrivés à la conclusion suivante : la couleur c’est la vie.
Plus sérieusement, il a été prouvé que l’enfant réagissait plus facilement face à des objets de couleurs plutôt qu’à des objets blancs ou noirs. D’une manière générale, la couleur fascine nos chères petites têtes blondes. (Enfin, elles n’ont de cher que le prix des layettes et autres biberons, mais c’est une autre affaire).
Il était alors logique pour les créateurs des Bisounours de respecter cette fascination et de faire plaisir au public cible, sans quoi le succès eut été moins grand. Car, ne l’oubliez pas, toys r’ us. Et même si nous n’étions à l’époque qu’au début des années 80 (je me souviens des soirées) la société de consommation pointait déjà bien son nez et les enfants étaient déjà la cible des marchands de jouets et autres publicitaires.
Au grand dam de Bernardo, les Bisounours restèrent à jamais des créatures aux couleurs de l’arc en ciel.
Et de là à dire que les Bisounours étaient les précurseurs des Queers as Folk, il n’y a qu’un pas.


PS: Photo gentiment prise par CaSS'