Je ne suis pas un produit fini

Je n’ai pas arrêté de lire, juste j’ai arrêté de vous en parler. Pour diverses raisons, ou simplement parce que je n’en avais plus envie, jusqu’à ce soir. Si j’ai ouvert cette page Word, c’est principalement pour vous parler de livres, et surtout de BDs que j’ai lues ces derniers temps.
Je vous ai déjà parlé de ma déviance sexuelle et du nouveau statut de mon blog. Je ne vais pas y revenir, mais sachez quand même que comme une suite logique à tous ces événements j’ai arrêté de lire de la littérature hétérosexuelle pour uniquement me consacrer à l’art saphique. Ben oui, autant ne pas faire les choses à moitié. Je partage ma couette avec une fille, je me prive de talents littéraires (ou autres d’ailleurs) c’est dans l’ordre des choses.
Enfin bref.
En fait, ma Bibou en a tellement eu marre que je lui répète tous les deux jours que j’avais bien envie de lire Le bleu est une couleur chaude qu’elle m’en a fait cadeau. Et là, vous vous dites que ma Bibou est formidable, parce que la/le vôtre ne ferait pas ça. Et moi de vous dire qu’elle/il a bien raison de ne pas le faire. Dès la première page, j’ai pleuré toutes les larmes de mon petit corps parce que c’était trop triste. Et aussi probablement parce que la lune me la faisait à l’envers.
Le bleu est une couleur chaude est l’histoire de Clémentine qui rencontre Emma et qui à ses côtés va découvrir les facettes du désir entre filles et tout ce que ça provoque comme changements.
Clémentine est morte et a laissé à Emma une dernière lettre ainsi que tous ses journaux intimes. Le lecteur lit en même temps qu’Emma les cahiers de Clémentine et découvre alors petit à petit les sentiments de cette dernière ainsi que l’évolution du couple formé par les deux filles.
L’histoire est simple, mais efficace. On s’attache vite aux personnages principaux. Le dessin est bien fait, et l’idée de mettre qu’une seule couleur en avant est originale, même si je pense que ça a dû déjà être exploité.
Je ne m’attendais pas tellement à pleurer comme une madeleine en lisant cette BD, comme je ne m’attendais pas à lire avec autant de plaisir les livres de La p’tite Blan. Je connaissais déjà un peu le personnage, sans vraiment être emballée. Puis LM (oui, encore elle) est arrivée avec (mais ce n’était pas un cadeau, n’allez pas croire qu’elle me fait des cadeaux tout le temps non plus, faut pas pousser, hein) en fin de semaine dernière. Et contre toute attente, j’ai bien aimé. C’est frais, c’est drôle, le dessin est simple mais bien fait. Ça se lit comme un rien, et ça ne fait pas pleurer ; et mine de rien (mine de crayon) c’est un point positif ces derniers temps.
L’histoire ? C’est la vie de La p’tite Blan, de sa naissance à son coming out. Avec les deux premiers tomes (Coming soon et Coming out) j’ai aussi lu Je ne suis pas un produit fini, qui lui est le journal intime de La p’tite Blan. Il retrace un mois de sa vie après sa rupture ; et c’est loin d’être triste.
Pour finir cet article (qui en deviendrait presque long), je dirais que j’ai été surprise par mes dernières lectures et je ne m’attendais pas à tomber sur de tels bouquins, avec au final une légère préférence pour La p’tite Blan.

Ma vie de Bibou

Si j’étais une vraie Bibou, tout serait parfait. Je n’aurais peur de rien, ni d’elle, ni de moi.
Si j’étais une vraie Bibou, je ne passerais pas mon temps à lui dire que je ne peux rien lui promettre et que limite il ne faut rien qu'elle attende de moi. Non, si j’étais une vraie Bibou, je lui aurais déjà fait une vidéo souvenir avec nos plus belles photos ensemble.
Y’a son odeur un peu partout dans la chambre. Ses affaires trainent avec les miennes. Et je lis ses livres. Elle m’a un peu envahie, elle est venue me chercher et je l’ai laissée faire. Mais pas vraiment.
Pour reprendre le billet de W, c’est comme si elle était une vague et moi un galet au bord de l’eau. Sauf que je ne suis pas vraiment un galet comme les autres et que parfois, je cours pour éviter qu’elle m’emporte complètement. Alors, je lutte. Contre sa volonté. La mienne aussi, parce que j’aimerais pouvoir la laisser faire totalement. Lui en faire voir de toutes les couleurs n’est pas très approprié, on est loin de l’arc-en-ciel avec moi. Ça serait plutôt gris anthracite, voyez-vous.
Mais elle est toujours là. Et je crois même qu’à un moment donné, elle y a cru pour deux, alors que moi j’étais entre valium et ecstasy.
Je n’ai tellement pas confiance en moi que j’ai peur de prendre le risque. Le risque d’être une vraie Bibou. Je serais du genre à tout terminer avant de tout commencer. Alors, quand elle me dit qu’elle, elle prend le risque d’être une vraie Bibou j’arrête le valium.
Si j’étais une vraie Bibou, mon tiroir (et accessoirement mon estomac) ne serait pas rempli d’anxiolytiques divers.
Un jour peut-être j'arrêterai de lutter contre tout et n'importe quoi, et à ce moment-là, nous irons vivre libres dans un pays sauvage.
En attendant, ma Bibou arrive dimanche.

Vers l'infini et au de-là

Je reviendrai quand j'aurai quelque chose à dire.
En attendant je vous laisse avec une playlist. Ce ne sont pas forcément des découvertes, mais toutes les chansons ont un point commun (à part d'être toutes en Anglais, ça serait trop facile sinon).
Y'a rien à gagner, LM n'a pas voulu prendre une photo de moi nue pour vous l'envoyer en cas de "victoire". Voyez ça avec elle, hein.
A la revoyure.





Découvrez la playlist A6 avec Nirvana

I think I'm drowning

Parait que quand on se noie, on ne s’en rend pas vraiment compte, notre super cerveau envoie une tonne d’endorphines (ou de machins qui font notre bonheur) dans tout le corps et ce dernier ne sent plus rien. On ne sent plus l’eau qui s’infiltre dans nos poumons, on ne sent rien. Lara Croft qui se tord dans tous les sens parce qu’on l’a laissée trop longtemps dans la piscine de son manoir c’est du chiqué, c’est pour faire genre la noyade c’est impressionnant. En fait, c’est rien du tout, on ne sent rien et on coule, comme ça. C’est fini.
Parait que quand on est sur le point de mourir on ne sent rien non plus. Encore ce super cerveau qui envoie sa tonne d’endorphines. Parait même qu’on se sent bien les quelques secondes qui précèdent le grand sommeil. On s’endort, comme ça. C’est fini.
Notre corps il est tellement bien fait qu’il nous protège des grandes douleurs, voilà pourquoi aussi on tombe dans les pommes parfois. Il nous protège des grandes douleurs, mais tout le reste, on se le prend en pleine poire. Et putain, ça fait mal. J’ai mal à la tête, j’ai mal au ventre mais apparemment les douleurs ne sont pas assez fortes pour que j’aie le droit à ma dose d’endorphines. Et je ne peux même pas faire l’amour pour en avoir, de l’endorphine.

Warm me up and breathe me.

Beautiful scar

Et puis on voit le sang se mélanger à l’eau et on se dit qu’on a fait la plus grosse connerie de notre vie. La laisser nous perdre parce qu’on ne voulait pas la perdre n’était pas très malin, mais maintenant que c’est dit, maintenant que les dés sont jetés, on n’a plus qu’à attendre que les jeux soient faits

J'aime pas les filles qui disent Tampax

J’étais partie pour vous parler de deux filles qui bossent avec moi, qui se racontent leur vie sexuelle comme je parle du beau temps (avec une facilité déconcertante donc) et qui disent zguègue comme je dis bonjour, puis à la fin de mon article je me suis rendue compte qu’à trop parler d’elles, je leur donnais de l’importance et j’en devenais vulgaire aussi. Et je donne trop souvent de l’importance aux gens pour me décider à ne pas parler d’elles cette fois-ci, ça valait mieux.
J’étais partie pour continuer mon mémoire, puis j’ai fini sur le blog de Cass’ à lire ses premiers articles et mes premiers commentaires. Les discussions qu’on avait en public avec S. Puis celles qui ont fini en privé, toujours avec S. Les mails que je recevais parce que j’étais abonnée à ses commentaires, parce que je savais qu’on n’était pas nombreux à commenter, puis je ne voulais pas rater un morceau de conversation. En lisant, j’avais en tête de vous raconter tout ça, parce que bientôt ça fera un an qu’on s’est virtuellement apprivoisées. Puis finalement non, je garde tout pour moi.
J’étais partie pour vous parler de mon nouveau jouet, l’Ipod Touch, puis j’ai renoncé. Z’avez qu’à aller sur la Fnac et lire les avis consommateurs, je suis sûre qu’ils en parlent mieux que moi. Puis dans le fond, vous dire que je vois la vie du côté Coca Cola parce que je peux lire des BDs érotiques sur mon Ipod, ce n’est pas ce qui y’a de plus intéressant dans la vie d’une bloggeuse.
Y’a quelques temps, j’étais partie pour faire une vidéo résumant mes rencontres avec des boulets, mais je n’arrive pas à enregistrer comme il faut la vidéo pour pouvoir ensuite la publier, alors tout ça reste sous forme de brouillon. Tant pis pour vous, vous passez à côté de mes talents de vidéaste.
J’étais partie pour vous dire que j’aimerais bien que vous la voyez avec mes yeux, peut-être bien que vous comprendriez plus de choses. Puis en fait non, ça m’arrange bien d’être la seule à la voir comme je la vois. C’est tellement cool d’être la seule parfois.
Je pars souvent pour vous parler de beaucoup de choses ; si j’arrivais à retranscrire exactement mes pensées, je n’arrêterais pas d’ouvrir des pages Word, sauf qu’ils n’ont pas encore inventé de machines qui pourraient retranscrire à la pensée près et qu’une fois devant mon pc piouf plus rien, comme si on mon cerveau avait été lavé au Vanish et toutes les tâches -qui font que mon encéphalogramme n’est pas plat- s’évanouissent.
Un jour, je partirai pour vous parler de Joey. Si vous ne savez pas qui est Joey, passez chez moi vous la rencontrerez, pour le moment je ne peux pas en dire plus, rapport au fait qu’elle préfère garder son anonymat et moi le droit de la garder chez moi. Ceci dit, l’éventuel article que j’aimerais lui consacrer semble compromis, mais je tacherai de trouver un subterfuge. (Mot de quatre syllabes, ça fait mal aux yeux)
Je vous préparerai aussi une playlist spéciale vacances. Quand j’arrêterai de dormir un paresseux sous Prozac.
En attendant, je vais manger, parce que trainer sur le pc ou devant la télé le ventre vide, c’est mauvais pour la santé, ça fait tourner de l’œil facile. Et soyez jouasses pour moi les ami(e)s, demain je peux dormir.
Joie.

Entre mes nungas-nungas mon coeur balance

Je sais, vous allez trouver ça dingue, mais en ce moment j’aimerais être une adulte. Une vraie de vraie. Avec un boulot et des emmerdes autres que ce putain de mémoire à rédiger. Je sais, c’est de la folie pure, parce que mon mémoire à côté de tout ce qui va m’arriver plus tard c’est rien, ça se fait finger in the nose.
C’est vrai, je vous le confesse, je n’ai pas fait grand-chose de mon année scolaire, en même temps j’avais toujours un truc à faire (un devoir à rendre, un exposé à préparer), et ce soir, j’aimerais pouvoir rentrer chez moi et me dire que je n’ai pas de devoirs à rendre, que je peux buller sur le canapé sans penser qu’un fichier Word m’attend bien sagement sur le bureau de mon pc.
Ce soir, j’aimerais pouvoir partir en vacances dans le Luberon et en avoir fini avec les jobs d’été pourris. Malgré mon ancienneté (4 ans de bons et loyaux services, tout de même) je suis toujours en bas de l’échelle à Richter des jobs d’été avec mes balais et produits pour wc ; et entre nous ça me fout en rogne quand les petits nouveaux saisonniers me demandent des renseignements sur comment ils doivent faire leur job, job que j’aurais pu avoir si j’avais eu plus de chance en magasin. Et autant j’ai des boulets à revendre, autant je suis en rupture de stock de chance. Je sais, on ne peut pas tout avoir.
Alors oui, peut-être que je veux grandir trop vite, ou peut-être que j’ai déjà grandi trop vite, peut-être même que je vais le regretter un jour, mais j’en ai un peu marre de tout ce qui rempli ma vie d’étudiante en ce moment, j’ai envie de passer à autre chose.

En attendant je lis Le journal intime de Georgia Nicolson.

Je te donne la plume et mes conneries

Je n’y arrive plus. Je n’arrive plus à enchainer trois mots sans que je trouve ça naze et que je foute tout dans la corbeille. J’ai des phrases en vrac dans la tête, des chansons qui se bousculent, mais rien ne décolle vraiment. Mon inspiration a dû se faire la malle aux Maldives pour l’été. La pute. V’voyez, j’en deviens même vulgaire. Mon inspiration s’est fait la malle et je ne sais même pas quoi lui dire pour qu’elle revienne. J’ai même pleuré, pleuré, car j’avais trop de la peine.
Je passe le plus clair de mon temps à manger, dormir et faire le ménage. Et je crois qu’en fait mon cerveau est en train de se liquéfier à cause des produits que je respire tous les jours. Ceci expliquerait alors peut-être cela. Ça expliquerait en tout cas pourquoi dès que j’ai lu Elle est d’ailleurs j’ai eu le refrain en tête toute la matinée, et je n’ai pu m’en débarrasser qu’une fois que je l’avais écrit sur mon portable. Je ne suis pas folle vous savez.
Un jour, quand j’aurai retrouvé un peu de cerveau entre deux coups de balai, je vous raconterai mon incroyable talent : mon aimant à boulets. Vous qui trainez parfois avec moi en avez déjà fait l’expérience, mais vous autres, qui ne trainez pas avec moi, ne savez pas le potentiel que j’ai à attirer le gros lourd. J’y ai encore eu droit ce matin même. A tout bien y réfléchir, je crois que je vais abandonner l’idée de trouver un job en contact direct avec le public.
Mon inspiration s’est fait la malle en même temps que les cigales se sont mises à chanter, alors si vous, vous en avez à revendre de l’inspiration, j’en veux bien quelques échantillons gratuits.
Un mot, une phrase, des paroles de chanson, qu’importe, balancez tout ce qui vous passe par la tête, j’essaierai de faire avec.

Je te donne la plume, moi j’en veux plus.

Toute nue dans une boîte en fer

¤ - Je ne savais pas que tu avais des tendances lesbiennes, dit-il
- Oui, ben je n’ai pas que les tendances qui sont lesbiennes, pensais-je.
(Moi qui pensais que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure…)

¤ La procrastination parfois, ça a du bon.

¤J’ai rêvé que ma sœur trouvait mon blog et que donc je devais chercher un nouveau pseudo et un nouveau nom de blog.

¤ J’ai des amies Louboutin et je le vis bien. (Cette phrase ne veut absolument rien dire, mais je n’ai jamais dit que tout ça avait un sens)

¤J’ai chaud et j’ai sommeil, ça change d’avoir faim et froid.

¤ Je n’ai rien à dire, mais je le dis quand même.

¤ Je pensais assumer grave, en fait je n’assume rien du tout. Et dire « il » est encore plus bizarre que dire « elle ».

¤ Je crois que je vais craquer et que je vais me recouper les cheveux.

¤ Un jour, je reviendrai avec un vrai article, digne de ce nom.

J'vous traiterais bien de face de blette

Je n’aime pas l’été. C’est dit. Fallait que ça sorte, au risque de me faire lyncher. Je n’aime pas l’été parce qu’il fait chaud, qu’il y a du monde dans les rues. Autant l’hiver y’a pas grand monde sur le marché, autant l’été les allées sont remplies de gamins et de touristes indécis quant à la couleur de leur nouvelle serviette de bain. Franchement, une fois qu’elle est pleine de sable, on s’en fout un peu de la couleur.
C’est peut-être parce que ça fait la quatrième année que je côtoie des gens en tong et paréo toute la journée et que l’ambiance camping ça va un peu, mais à force ça devient vite pénible. Au bout d’un moment on se dit que quand même, les animateurs pourraient se renouveler. L’élection de miss camping c’est drôle la première année, la quatrième, on a juste envie de baffer la gamine qui se trimballe avec son écharpe en papier crépon. Mais bon, parait qu’il faut les divertir ces braves gens venus faire exploser le prix du mètre carré. Le soleil se paie cher, faut pas croire.
Je n’aime pas l’été. Je préfère l’hiver.
L’été j’ai l’impression que tout est sur pause. En même temps, ce n’est pas vraiment une impression, tout est sur pause, tout tourne au ralenti : la télé nous propose ce qu’elle sait faire de plus naze, les radios diffusent les mêmes playlists jour après jour, les bureaux sont plus remplis de ventilateurs que de personnes qui bossent vraiment. Et moi je me liquéfie à mesure que les jours passent.
Cet hiver je râlais parce que je le trouvais long et gris, mais à bien y réfléchir, j’aimais bien les chocolats chauds qui accompagnaient mon gouter et mes gros pulls.
Les ami(e)s, je crois bien que Mysa me manque.