Save the cheerleader, save the world

J’ai toujours pensé être une pauvre fille. Oh, je ne dis pas ça pour vous entendre dire le contraire. Ça ne me conviendrait pas. J’ai jamais réussi à comprendre pourquoi les gens s’intéressaient à moi. Parce que bon, en règle générale, une fille réservée à tendances asociales, qui n’aime pas parler et qui a peur de tout ce qu’elle ne connait pas, ça n’attire pas les foules.
Je suis une fille qui a besoin de comprendre. Le pourquoi du comment. J’ai besoin de comprendre pourquoi et comment, qu’on m’explique ce qui se passe autour.
Je n’ai jamais compris pourquoi les gens venaient se confier à moi. J’ai toujours voulu savoir comment ils me voyaient, me percevaient pour être sûrs que j’étais celle à qui il fallait parler des problèmes de famille, d’alcool ou même de varices. Peut-être qu’en me voyant seule, ils se disent qu’ils aimeraient bien être seuls avec moi. Etre seul à deux. Comme souvent. Comme toujours. Sauf que moi, j’aime être seule. Je n’aime pas être obligée de tenir une conversation quand j’en ai pas envie. Ça m’ennuie de devoir écouter les autres pour leur répondre ce qu’ils ont envie d’entendre. Pourtant au final, je ne sais faire que ça. Je leur donne ce qu’ils veulent. Après ça, j’ai la paix et eux sont contents. L’alcoolique de l’arrêt de bus a pu dire qu’il savait que le vin n’était pas toujours bon pour la santé. Le gars de ma promo a pu partager sa passion pour le Coréen. Et d’autres ont pu rentrer chez eux en se disant que cet après-midi passé sur un banc public n’était pas si mal, finalement.
Moi, je ne paierai jamais quelqu’un, par contre, on peut m’acheter.
Je suis une prostituée d’un autre genre. Je fais du bien aux gens mentalement. Et, dans un accès d’orgueil et de prétention mal placés, je me plais à croire que je suis une sauveuse. Je sauve les gens le temps de la conversation. Je les sauve pendant 5 minutes de leur triste vie, leur permettant de penser que leur vie n’est pas si minable puisqu’une chic fille prend la peine de les écouter.
Aujourd’hui, tout a changé, mais rien n’est vraiment différent.
Et ce soir, je ne sauverai pas la cheerleader.
Désolée.

7 commentaire(s):

CaSS' a dit…

[J'ai gommé, j'avais fais une faute]

Les gens aiment parler aux gens qui seuls parce qu'ils n'ont pas peur que leurs secrets s'éventent à leur dépend. Ou les gens aime parler aux gens seuls parce qu'ils sentent que souvent, les gens seuls portent un regard plus lucide sur les choses.
Ou pas.

Moa j'aime bien te parler parce que je te fais pas peur. Aux autres, si je leur parle de ce que je pense vraiment, ça devient de la provoc'.

Aecia a dit…

Ou comme ils sont seuls aussi et qu'ils n'ont pas envie de l'être, ils se disent que c'est la même chose pour la personne seule...
De toute façon, j'ai réglé mon problème: je ne prends plus le bus. ^^

Et moi, j'aime bien quand tu me parles, parce que je sais que c'est pas de la provoc' ;)

mali a dit…

haaannn la référence à Heroes ^^

je ne ferai pas un plus grand comm' ce soir...

Aecia a dit…

=> LM: J'aime pas Heroes en fait...

Poids plume a dit…

Puisque tu ne veux pas l'entendre, je ne dirai pas que t'es une chic fille, que malgré que tu sois une "jeune fille réservée à tendances asociales" j'aime bien parler avec toi de tout et surtout de n'importe quoi.
Je ne le dirai pas même si je n'en pense pas moins

mali a dit…

ah si, je peux rajouter que je ne suis pas cheerleader, donc pas à sauver XD

Aecia a dit…

=> Poids Plume: Et bien moi je ne te dirai pas que ton commentaire m'a fait plaisir...

=> LaMalice: Ça tombe plutôt bien :)

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