Nadine et Manu sont deux filles de leur époque, à une nuance près : elles refusent de subir la vie, ses frustrations et es défaites. Alors, elles forcent le destin à accomplir leur volonté, persuadées que tout ce qui ne les tuera pas les rendra plus fortes.
De casses de supermarchés en revanches sanglantes, elles deviennent des prédatrices insatiables et sans scrupules, parsemant leur sale balade de sentences bien brutales, syncopées et implacables. (quatrième de couverture)
Le lecteur suit donc ces deux filles pendant un road trip fou à travers la France. Avec leurs "guns", elles tirent sur tout ce qui peut les gêner dans leur descente aux enfers. Elles tuent par plaisir, par provocation, pour faire la une des journaux, marquer les esprits (elles tueront même un gamin). Elles n’ont pas de mobiles car elles n’en ont pas besoin. Ces hold-up, ces meurtres, ces parties de "baise" (elles couchent avec des hommes et les jettent après comme des merdes), c’est leur revanche sur la société, leur manière à elles de montrer que ce sont des électrons libres et qu’elles se sont affranchies du joug de l’autorité. (petit plaisir personnel…)
Virginie Despentes n’y va pas par quatre chemins. C’est cru, direct, syncopé, un peu à l’image de ses héroïnes finalement. Elle se contente simplement de relater les faits. Elle ne cherche ni à excuser le comportement de ses personnages, ni à le mettre en valeur ; Nadine et Manu reconnaissent d’ailleurs n’avoir "aucune circonstances atténuantes". C’est au lecteur de se faire sa propre idée, à lui de voir ce qui peut faire de tout ça.
Si j’ai bien aimé l’histoire, je regrette un peu l’écriture. Ce ne sont pas les passages crus qui m’ont dérangée, plus les passages de description. Je les trouve parfois un peu faciles. Je pense que l’histoire aurait eu plus de gueule avec un petit truc en plus dans la manière de présenter les choses. Mais bon, et c’est ça aussi qui a fait le succès du livre : direct, brute, sans fioritures autour.
L’auteur nous emmène dans un univers apocalyptique et désespéré, où les limites sont dépassées et où "le meilleur plan, c’est encore de ne pas avoir de plan".
De casses de supermarchés en revanches sanglantes, elles deviennent des prédatrices insatiables et sans scrupules, parsemant leur sale balade de sentences bien brutales, syncopées et implacables. (quatrième de couverture)
Le lecteur suit donc ces deux filles pendant un road trip fou à travers la France. Avec leurs "guns", elles tirent sur tout ce qui peut les gêner dans leur descente aux enfers. Elles tuent par plaisir, par provocation, pour faire la une des journaux, marquer les esprits (elles tueront même un gamin). Elles n’ont pas de mobiles car elles n’en ont pas besoin. Ces hold-up, ces meurtres, ces parties de "baise" (elles couchent avec des hommes et les jettent après comme des merdes), c’est leur revanche sur la société, leur manière à elles de montrer que ce sont des électrons libres et qu’elles se sont affranchies du joug de l’autorité. (petit plaisir personnel…)
Virginie Despentes n’y va pas par quatre chemins. C’est cru, direct, syncopé, un peu à l’image de ses héroïnes finalement. Elle se contente simplement de relater les faits. Elle ne cherche ni à excuser le comportement de ses personnages, ni à le mettre en valeur ; Nadine et Manu reconnaissent d’ailleurs n’avoir "aucune circonstances atténuantes". C’est au lecteur de se faire sa propre idée, à lui de voir ce qui peut faire de tout ça.
Si j’ai bien aimé l’histoire, je regrette un peu l’écriture. Ce ne sont pas les passages crus qui m’ont dérangée, plus les passages de description. Je les trouve parfois un peu faciles. Je pense que l’histoire aurait eu plus de gueule avec un petit truc en plus dans la manière de présenter les choses. Mais bon, et c’est ça aussi qui a fait le succès du livre : direct, brute, sans fioritures autour.
L’auteur nous emmène dans un univers apocalyptique et désespéré, où les limites sont dépassées et où "le meilleur plan, c’est encore de ne pas avoir de plan".
7 commentaire(s):
Je connais Virginie Despentes pour avoir lu plusieurs de ses livres notamment Les jolies choses, Teen spirit et Bye bye blondie ; mais je ne n'ai pas lu "Baise moi".
J'avais aimé le ton irrévérencieux à des années lumières des codes féminins habituels. Je dirais qu'elle a un style "efficace".
=> Poids Plume: c'est sûr que ça change des autres auteurs féminins... Et c'est vrai aussi que c'est efficace, mais je continue quand même de penser qu'avec un truc un peu plus "travaillé" ça serait encore mieux...
(C'est assez prétentieux de dire qu'elle n'a pas travaillé son livre, mais c'est un peu la sensation que j'ai eu en le lisant...)
Ce provoquant est délectueux, j'aime voir la réaction de ses lecteurs qui ne comprennent pas l'atmosphère qui se répand à chacune de ces pages. Ca me scotchera toujours un sourire défiant.
=> Cass': Et qu'est-ce qu'ils en disent ceux qui n'aiment pas?
Ils disent que les perso de Virginie D. sont trop caricaturés et que l'histoire ne peut être ancrée dans le réel, et ne comprennent pas comment on peut arriver à penser comme pensent ces filles. (Puisque V raconte presque toujours l'histoire de fille.)
A mes yeux, Baise moi est loin loin loin d'être le meilleur Despentes. L'histoire ne me choque pas. L'écriture n'est pas toujours top mais bon, c'est un certain style...
Je sais pas, j'ai pas accroché, je l'ai lu une fois et puis basta. Le film, quant à lui, est encore moins bien...enfin pas top. C'est totalement porno, par contre, et je dis bravo parce qu'elle est allée jusqu'au bout de ses idées et de son histoire...elle aurait pu faire quelque chose de plus aseptisé pour toucher un plus large public.
=> Petite Conne: Voilà, si y'a une chose qu'on ne peut pas lui reprocher c'est d'avoir fait dans le consensuel.
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